dimanche 29 mars 2020

Les apprentissages de la pandémie. Parce qu’on a tout un monde à (re)-bâtir : Repenser l’éducation (Texte #6)


« Nous faisons face à un virus qui n’avait jamais été détecté chez l’humain il y a à peine 6 mois. Il a maintenant été dépisté dans 192/195 pays (Qui sont les 3 pays non touchés? N’y allons pas, préservons-les!) et nous avons confirmé plus de 725,500 cas et 33,950 décès en date du 29 mars 2020, 19h.
Ne pas éradiquer le virus implique qu’il peut revenir partout sur la planète en moins de 6 mois : Il vient de le faire, il pourra le refaire. C’est ce qu’il faut surtout comprendre. C’est sérieux.
Pour résumer la situation : Nous ne voulons pas vivre ça chaque année et c’est pourquoi les efforts des prochains mois sont importants et le sacrifice des prochaines semaines et années sont essentiels.
MERCI de suivre les mesures de sécurité proposées par les autorités de santé publique. Ayons confiance aux autorités sanitaires et restons quotidiennement informés sur les nouvelles recommandations du jour. C’est notre devoir de citoyens et citoyennes. »

*Avant de lire cet article de blog, je vous invite à commencer par lire le « Texte #1 » (et les suivants) pour la mise en contexte.


**Ce sera le dernier texte de cette première série. Je m’accorde une pause et j’attends vos réactions ou suggestions de nouveaux sujets.
**************************************************************************

Je n’ai jamais autant entendu le mot « solidarité » de toute ma vie.
Plusieurs fois par jour! 
...j’aime ça.

Est-ce qu’on devrait commencer à enseigner la solidarité dans les écoles? 
Est-ce que l’éducation au Québec miserait toujours un peu trop sur la compétition et que l’approche pédagogique devrait être plus solidaire? (Est-ce que c'est déjà commencé?)

La collaboration est pourtant un merveilleux outil d’apprentissage… et aider les autres est si valorisant. En plus, tout le monde sait que c’est bon pour la santé mentale de travailler ensemble et d’accorder de l’importance aux relations humaines de qualité.

Le système d’éducation actuel est un outil dont s’est doté la société pour assurer la reproduction du système économique dominant. La preuve, on pose toujours cette question aux étudiants :
"Tu étudies pour devenir quoi?"
Comme si « le travail » était le stade de développement ultime de l’homo sapiens (devenu homo economicus).

« J’étudie pour apprendre et être un bon citoyen » devrait devenir une réponse acceptable.
On doit s’intéresser plus au « pourquoi » et moins au « quoi ». C’est mon souhait le plus cher.

Nous formons présentement les travailleurs de demain dans un contexte de marché du travail compétitif.
Ce n’est pas mal, remarquez : j’ai envie que des gens sachent faire du pain, j’ai envie que des gens puissent réparer des appareils qu’on utilise tous les jours, que des gens construisent des ponts, des hôpitaux, etc.
Mais je n'aime pas que nos enfants au primaire vivent du stress de performance (vous avez bien lu: au primaire!).

J’aimerais que le travailleur de demain soit conscient de son rôle dans la société et du rôle de ses autres concitoyens : nous sommes tous importants. (Les employés d’épiceries nous le rappellent quotidiennement pendant cette crise.)

La liste de ceux et celles qui nous le rappellent pourrait être longue (Je souligne d'ailleurs l'effort du PM du Québec pour les remercier quotidiennement... mais je n'utiliserai pas sa liste pour l'instant):
Le personnel enseignant qui prend soin de nos enfants.
Les acteurs de l’industrie du transport qui assurent qu’on a ce dont on a besoin pour vivre.
Les éboueurs qui maintiennent nos déchets (et les maladies liées à l’insalubrité) hors des villes.
Les gens de la campagne qui nous nourrissent.
Les artistes et artisans du divertissement qui nous permettent d’avoir la radio et le cinéma pour garder le moral pendant notre période d'isolement…

Mais que manque-t-il dans notre système d’éducation?
J’aimerais un système d’éducation qui permette d’être conscients que nous sommes toutes et tous interdépendants, que nous jouons tous un rôle dans la société. Un système qui élimine les préjugés.
Une éducation qui sait aussi que nous avons besoin d’air et d’eau pour vivre.

Rabelais nous disait, il y a quelques siècles, que « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». Voilà.

Quelle devrait être la mission de notre système d’éducation?
Ce n’est pas une question si facile si on décide que son rôle principal n’est plus nécessairement de fournir de la main d’œuvre au système économique dominant.

Ma proposition de mission :
Former de meilleurs citoyens et favoriser l’éclosion de la viabilité écologique et de la dignité dans les sociétés humaines.
(C’est à mieux définir, je sais, c’est un brouillon ici : on doit réfléchir ensemble)

Je ne vais pas proposer de solution. Je vais simplement vous partager mes réflexions sur ce qu’on pourrait apprendre à l’école. Et la liste sera plus courte que ce que j’ai vraiment en tête. Deux pages est un format limitant mais c’est un beau défi aussi!
On devra relancer le système d'éducation actuel en septembre mais il faudra impérativement le réinventer pour les années suivantes.

·       Apprendre à produire notre propre nourriture. (Chaque école devrait produire de la nourriture. (On pourrait aussi avoir plus de classes pour apprendre à cuisiner, à préserver des aliments par la mise en conserves ou la lacto-fermentation, etc.))
·       Connaître nos droits et devoirs. (Ça m’a toujours semblé bizarre qu’on quitte le secondaire, qu’on occupe de petits emplois, qu’on parte vivre en appartement sans savoir la base des règles qui nous encadrent : Connaître une base du droit du travail et des normes entourant les droits des locataires… et pourquoi pas avoir appris à faire ou, du moins, à comprendre son rapport d’impôt!)
·       Avoir une base en premier soins. (Combien de visites à l’hôpital pourraient être évitées? On voit, depuis l’éclosion du virus COVID-19, le taux d’occupation des urgences atteindre ses plus bas niveaux depuis toujours. Est-ce à dire qu’il y avait plusieurs visites inutiles avant la pandémie? Pensons-y.)
·       Connaître notre corps : J’ai 40 ans pis je sais pas trop comment fonctionne un rein ou à quoi servent les ganglions! (Se connaître soi-même, c'est un peu la base.)
·       Enseigner la science différemment. (Actuellement, dans une société éduquée, tout le monde devrait être capable de comprendre ou d'expliquer le concept mathématique derrière « l’aplanissement de la courbe » : comprendre ça, ça nous permet de comprendre l’importance de ne pas être un vecteur de transmission.)

Bref, j’ai envie d’un système d’éducation permettant de penser.
Par exemple, ce n’est pas normal que ça ait pris une semaine pour que l’idée d’utiliser les hôtels comme lieux d’hébergement et de quarantaine ait fait son chemin et devienne réalité.
Cette idée aurait pu prendre sa place dès le moment où l’on a interdit l’arrivée de touristes.
On doit aussi considérer maintenir ces hébergements/logements à moyen/long terme.
Le tourisme ne reviendra pas à court terme.
Peut-on enfin tenir la promesse de mettre en place des milliers de logements sociaux? Ça fait des dizaines d'années qu'on remet ça. Les hôtels seront grandement sous-utilisés, sinon.

En conclusion
Pour qu’on accepte ces idées, notre système d’éducation doit nous préparer à être créatifs dans nos résolutions de problèmes. On doit savoir collaborer et agir face à des situations nouvelles : c’est ça l’intelligence. 
Parce que "suivre des recettes et les appliquer" ne fait de nous que des singes-savants.

vendredi 27 mars 2020

Pandémie: on a tout un monde à (re)-bâtir. Récession et décroissance, se rassurer (Texte #5)


« Nous faisons face à un virus qui n’avait jamais été détecté chez l’humain il y a à peine 6 mois. Il a maintenant été dépisté dans 191/195 pays et nous avons confirmé plus de 560,000 cas et 26,000 décès en date du 27 mars 2020.
Ne pas éradiquer le virus implique qu’il peut revenir partout sur la planète en moins de 6 mois : Il vient de le faire, il pourra le refaire. C’est ce qu’il faut surtout comprendre. C’est sérieux.
Pour résumer la situation : Nous ne voulons pas vivre ça chaque année et c’est pourquoi les efforts des prochains mois sont importants et le sacrifice des prochaines semaines et années sont essentiels.
MERCI de suivre les mesures de sécurité proposées par les autorités de santé publique. Ayons confiance aux autorités sanitaires et restons quotidiennement informés sur les nouvelles recommandations du jour. C’est notre devoir de citoyens et citoyennes. »

*Avant de lire cet article de blog, je vous invite à commencer par lire le « Texte #1 » (et les suivants) pour la mise en contexte.


Aujourd’hui, j’ai décidé d’être 100% honnête.

Depuis notre naissance, on nous fait peur avec des mots que la plupart d’entre nous ne comprenons pas tout à fait. Des mots comme « récession » (Qui d’entre nous peut vraiment expliquer ce que c’est exactement?) ou « décroissance ».

Présentement, vous l’aurez compris, le monde entier est en récession.
Le monde entier est aussi en décroissance.
Cependant, ce n’est ni la récession ni la décroissance qui nous frappe : c’est un virus.
L’arrêt de la croissance économique est plutôt le remède qu’on a décidé d’appliquer… un remède qui ralentit drastiquement la course de la pandémie. Je n'ose pas imaginer le nombre de victimes qu'il y aurait eu au Québec si on avait continué le "business as usual".

La croissance à tout prix et l’économie mondialisée sont à la source de la situation actuelle.
Chaque année, on sur-exploite la planète.
Comprenons-le.

La plupart de nos gouvernements comprennent qu’il ne faut pas relancer l’économie ni la mondialisation rapidement :  C’est l’acceptation de cette décroissance qui va sauver des milliers (ou millions) de vies.
Le système mondialisé de croissance économique a été le vecteur principal de cette propagation rapide du virus et tout le monde s’entend qu’il faut l’arrêter pour le moment.
Le monde entier a mis l’économie sur pause.

Plusieurs utilisent le mot « pause ». Oui.
Une pause implique une intention de repartir le système une fois la crise terminée.
Ça repartirait tranquillement, bien sûr… puis ça se remettrait très probablement à accélérer.
Le système est fait comme ça, c’est sa nature. Il est nourri par le concept de la croissance infinie.

Je propose qu’on se questionne, puisque l’on ne veut pas du retour d’une autre crise comparable à celle que l’on vit présentement :
Veut-on vraiment repartir un système malade ou si on décide d'en profiter pour enfin créer un monde plus juste et équitable?
Plus lent.
Pourrait-on se réapproprier nos vies?
Prendre un peu plus le temps de vivre.
Refaire une place au bonheur.

Si vous avez lu mes textes des derniers jours, j’y fais référence à un revenu de citoyenneté et aussi à la possibilité de retrouver du temps pour faire un potager, pour passer du temps avec nos proches…
Il faut travailler sur notre autonomie alimentaire. Dès cette année.

Eh bien oui. Il faut réfléchir à ces options.
Je vous laisse y réfléchir. Chacun de votre côté. Puis ensuite : ensemble.

Marx l’avait prédit sans savoir comment.
Hollywood l’avait prédit sans savoir pourquoi.
Le capitalisme craque de partout… et il y a pénurie de « duct tape ».


**Les opinions du Gros Ben, vous avez le droit de vous en torcher… mais si le papier-cul vient à manquer, vous viendrez relire ;-)
*** Pour échanger, n’hésitez pas à commenter ce blog ou à communiquer directement avec moi à l’adresse : lapointedebenoit@gmail.com
**** Pour celles et ceux qui comprennent l'anglais ou l'espagnol, voyez ce qu'en dit Naomi Klein  https://www.facebook.com/hopevideosparaelcambio/videos/1600259200149390/UzpfSTU4MDI0MDI1NzoxMDE2MzM1NjE2MzU0MDI1OA/

mardi 24 mars 2020

Pandémie: on a tout un monde à (re)-bâtir. Petits gestes du quotidien (Texte #4)


« Nous faisons face à un virus qui n’avait jamais été détecté chez l’humain il y a à peine 6 mois. Il a maintenant été dépisté dans 184/195 pays et nous avons confirmé plus de 420,000 cas et 18,500 décès en date du 24 mars 2020. (800,000 cas et 40,000 décès 7 jours plus tard)
Ne pas éradiquer le virus implique qu’il peut revenir partout sur la planète en moins de 6 mois : Il vient de le faire, il pourra le refaire. C’est ce qu’il faut surtout comprendre. C’est sérieux.
Pour résumer la situation : Nous ne voulons pas vivre ça chaque année et c’est pourquoi les efforts des prochains mois sont importants et le sacrifice des prochaines semaines et années sont essentiels.
MERCI de suivre les mesures de sécurité proposées par les autorités de santé publique. Ayons confiance aux autorités sanitaires et restons quotidiennement informés sur les nouvelles recommandations du jour. C’est notre devoir de citoyens et citoyennes. »

*Avant de lire cet article de blog, je vous invite à commencer par lire le « Texte #1 » (et les suivants) pour la mise en contexte.


L’évolution de la situation est imprévisible.

Tel que mentionné dans les textes précédents, j’ai vécu à plusieurs reprises dans le Sud durant des périodes relativement longues. Souvent, dans des régions où il y avait des coupures d’électricité presque tous les jours. Ces coupures électriques entraînaient des problèmes de communication, des problèmes de distribution d’eau potable, etc.
Ça fait longtemps que je réfléchis à des stratégies pour réduire ma dépendance aux énergies, que je me prépare ou que j’essaie d’être simplement conscient de l’énergie utilisée pour me permettre de vivre ma vie tout en pensant aux alternatives.

J’ai donc envie de commencer par des propositions de petits gestes que nous pourrions faire. L’idée est d’occuper notre temps de quarantaine et de repartir notre vie en étant conscients et conscientes de la chance qui nous est donné de prendre une pause et de pouvoir agir positivement sur le monde que l’on laissera à nos enfants. (À vos enfants, en fait : moi je n’en ai pas.)

Petits gestes faciles.
Petits gestes utiles pour l’environnement.
Simplement de nouvelles habitudes à apprivoiser.

Nous vivons dans une société très énergivore. Je pense que nous le savons.

Nous pouvons facilement changer certaines habitudes afin que le retour à la vie en société soit plus fluide pour tout le monde. Et si jamais les ressources devenaient plus limitées qu’elles le sont aujourd’hui, nous aurons fait un pas dans la bonne direction.
On s’entraîne pour être prêts.
Et si l'énergie est toujours disponible?
On aura donné un « break » à la planète, ce n’est pas inutile non plus.

Je garderai la liste très courte.

Voici, dans le désordre (choisissez ce que vous voulez faire pour commencer) :

Alimentation : 

Manger moins et mieux. Éviter le gaspillage alimentaire.
On ne bouge pas tant en étant confinés. Donc, on a besoin de moins d’énergie pour fonctionner. 
Belle occasion de réduire la taille de notre estomac! 
En plus : Tu manges moins = tu chies moins!
…et il faut économiser le papier de toilette qui est devenu une denrée rare et précieuse!

Vous pouvez aussi vous démarrer des semis et commencer un potager à la maison.
Pourquoi ne pas essayer de faire aussi votre propre compost?
Vous ne serez pas auto-suffisants pour votre alimentation, bien sûr. Du moins: Pas la première année!
Mais c'est satisfaisant de manger un légume qu'on a semé et duquel on s'est occupé: vous verrez!

Vous avez du vin? Prenez-en un demi-verre plutôt qu’un verre plein : prenez le temps de le savourer et essayez de découvrir les saveurs qui sont écrites sur l’étiquette. La bouteille peut ainsi vous apporter un petit plaisir pendant plusieurs jours. 

Parlant d’étiquette : On peut enfin prendre le temps de lire les étiquettes et de se renseigner sur ce que l’on mange habituellement… pour ensuite éliminer certains aliments de nos habitudes.
Veut-on continuer de consommer des ingrédients sans les connaître?
Veut-on continuer d’encourager la destruction des forêts en consommant de l’huile de palme?

Pour économiser l’eau (plus facile quand on ne sort pas beaucoup de la maison):

Porter les mêmes vêtements plusieurs jours (profitons-en pour questionner nos besoins réels en vêtements).
La vaisselle : 
J’ai fait cuire des pâtes hier et j’en re-ferai demain… Pourquoi je laverais mon chaudron entre les deux? Il n'est pas vraiment sale.
Mon assiette que j’ai utilisée le matin pour mes toasts peut aussi servir pour mon repas du midi. A-t-on vraiment besoin de la laver entre les deux repas?
Aussi, pour boire, tout le monde peut garder et utiliser chacun son verre durant toute la journée (à moins d’être malades, bien entendu). 

Soyons honnêtes: Qui aime vraiment passer sa journée à re-laver toujours la même vaisselle!

Pour économiser l’électricité :

Faire le ménage de nos courriels et effacer les données stockées inutilement. 
Tante Gertrude m’a envoyé des dizaines de photos de son chat, mon ami Max m’a envoyé en 2012 une photo d’un morceau de gâteau : Vais-je vraiment retourner voir ces photos ou relire ces conversations? (dans mon cas, non) EFFAÇONS.
Des serveurs informatiques utilisent de l’énergie pour stocker ces données : ce serait bien d’en effacer le plus possible.

Faire des appels sans utiliser la vidéo pendant toute la durée de l’appel (On peut se voir en début et/ou en fin de conversation : c’est souvent suffisant.)

Diminuer la qualité de l’image si on « consomme » du matériel vidéo en ligne : Même Netflix a décidé de diminuer d’un cran la qualité de l’image qu’ils nous offrent. Plus c’est précis et défini, plus ça consomme d’énergie.

Et pour ne pas utiliser d'électricité:

Jouer à des jeux de société.
Lire un livre.
Vous avez une corde à linge : Servez-vous-en et faites-y sécher votre lavage. En même temps, ça permet de prendre un peu d’air frais! (Je vous aurais dit que vous pourriez aussi attacher vos enfants sur la corde pour prendre une pause mais, en 2020, ce genre d’idées n’est plus acceptée! Hihihi!)
Profitez de la lumière du jour, observez le printemps qui s’installe et le VIE qui continue sur notre planète. Apprécions tout ça et prenons-en mieux soin.

De plus, à court terme, toutes ces propositions visent à nous maintenir à la maison le plus possible et donc à diminuer la possibilité de devenir un facteur de transmission.

Après tout, c’est ça l’idée principale derrière cette série de publications.


Et si jamais vous préféreriez les conseils de Fabien Cloutier : Gâtez-vous en suivant le lien suivant!
  
À bientôt!

lundi 23 mars 2020

Pandémie: on a tout un monde à (re)-bâtir. Revenu de citoyenneté (Texte #3)


« Nous faisons face à un virus qui n’avait jamais été détecté chez l’humain il y a à peine 6 mois. Il a maintenant été dépisté dans 173/195 pays et nous avons confirmé plus de 375,000 cas et 16,000 décès en date du 23 mars 2020. (800,000 cas et 40,000 décès 8 jours plus tard)
Ne pas éradiquer le virus implique qu’il peut revenir partout sur la planète en moins de 6 mois : Il vient de le faire, il pourra le refaire. C’est ce qu’il faut surtout comprendre. C’est sérieux.
Pour résumer la situation : Nous ne voulons pas vivre ça chaque année et c’est pourquoi les efforts des prochains mois sont importants et le sacrifice des prochaines semaines et années sont essentiels.
MERCI de suivre les mesures de sécurité proposées par les autorités de santé publique. Ayons confiance aux autorités sanitaires et restons quotidiennement informés sur les nouvelles recommandations du jour. C’est notre devoir de citoyens et citoyennes. »

*Avant de lire cet article de blog, je vous invite à commencer par lire le « Texte #1 » (et suivants) pour la mise en contexte.

********** 

On pouvait s’attendre à ce que le premier thème abordé dans cette série soit celui des services de santé et de gestion de crise de l’État. Mais non. Je laisse ça aux experts : ils font de leur mieux dans cette situation inédite et nouvelle. Ils testent les théories de gestion de pandémie dans la pratique en visant les meilleurs résultats. Je suis rassuré de voir que nos gouvernements font passer la santé avant l'économie. Mais l'économie est aussi ce qui permet à plusieurs de nourrir leur famille: tout le monde n'es pas producteur d'aliments.

Aujourd’hui, je veux qu’on réfléchisse sur le revenu de citoyenneté (ou « revenu minimal garantit » : ces deux concepts sont légèrement différents mais l’intention derrière les deux est la même).
Le principe de base de ce revenu (plusieurs versions existent concernant l'éligibilité: gardons ça simple): Toutes les personnes vivant au pays reçoivent un revenu chaque mois, sans discrimination, et on en rembourse une partie plus ou moins grande au moment de payer nos impôts à la fin de l'année, selon notre revenu annuel.
Ce revenu remplacerait les deux programmes actuels dont notre société s’est doté pour garantir un revenu aux familles : L’assurance sociale et l’assurance emploi. 
Certaines personnes ont ramené l'idée du revenu de citoyenneté dans le débat public cette semaine en disant que ça aurait permis de soutenir l’économie pendant la crise. 
Oui. Ça aurait permis ça. Bien sûr.
En attendant, des mesures d'urgences ont été mises en place par nos gouvernements (de façon temporaire) pour assurer un revenu aux familles qui en ont besoin. C'est vraiment mieux que rien.
La paix sociale sera plus facile à maintenir si tout le monde peut manger à court terme.

Pour ma part, j’adopterai l’angle du revenu de citoyenneté comme outil de santé publique. L’économie nationale attendra son tour.

Selon moi, les inégalités sociales créent un risque sanitaire pour l’ensemble des citoyens.
Observons la situation et simplifions-la à l’extrême afin de comprendre pourquoi et comment.

Cas fictif (j’ai la chance d’être bien entouré) :
    • On l’appelle Ben : 40 ans, deux enfants. 
    • La semaine dernière, il a perdu son nouvel emploi dans une boutique de vélos.
    • Ben n’a pas d’économies ni un réseau d’entraide en mesure de le soutenir financièrement pendant les prochaines semaines.
    • Nous sommes le 23 mars 2020 à Granby.
    • Ben doit nourrir sa famille.
Des « Ben », il y en a beaucoup plus qu’on pense. 
Plus d'un million de demandes de chômage au Canada depuis le début du confinement. 
On devine la présence de plusieurs « Ben » dans le lot.

En attendant les programmes d’aide gouvernementaux qui sont en train de s’organiser, Ben n’a pas les moyens de payer l’épicerie de la semaine. 
Il doit trouver de l’argent et que sa famille puisse manger dans les prochains jours.

Par chance pour lui et pour sa famille, il est habile de ses mains et décide d’offrir ses services pour faire des petites rénovations chez les gens de son quartier. Il passe une annonce sur les réseaux sociaux et il trouve 4-5 contrats. Il réussit à subvenir aux besoins de sa famille.
Selon le regard de chacun:
1- À première vue, une histoire qui finit bien.
2- Ben est un irresponsable.

Comme l’argent entre au compte-goutte, un peu tous les jours, l’épicerie se fait au quotidien car il n’y avait pas de réserves dans le garde-manger de Ben… ni dans son compte en banque. Ben sort beaucoup plus qu'on aimerait.

Un de ses clients de peinture, paraissant pourtant en pleine forme, était un porteur asymptomatique du virus.
Ben est devenu porteur.
Sa famille est devenue porteuse.
Ses autres clients et clientes, parmi lesquels des personnes âgées, sont devenus porteurs et porteuses.
Le virus a été amené plusieurs fois au supermarché…
Voilà. On comprend le principe.

Si Ben n’avait pas eu à aller travailler : des dizaines de cas auraient pu être évités. Et on aurait sauvé une ou deux vies. Ou 10? Ou 20? Impossible à dire.
Avoir été dans la situation de Ben, j’aurais probablement agis de la même façon en étant le plus prudent possible (bien sûr).
Individuellement, en temps de crise, s’assurer de nourrir sa famille devient LA priorité.
On n’a pas le droit de lui en vouloir personnellement.

C’est collectivement que nous devons mettre en place un filet social permettant d’éviter que des gens aient à prendre ce genre de décisions. 

La question est donc la suivante :
Combien de cas comme celui de Ben pourrait-on éviter avec un revenu de citoyenneté?
Je ne saurais dire exactement : le nombre n’est pas important. 
L’important est de comprendre que ce filet social est une assurance pour nous tous. 
De comprendre que, en aidant Ben, on se donne collectivement plus de chances de contrôler l’expansion de la prochaine épidémie.

Je vous invite à faire vos recherches sur le sujet du revenu de citoyenneté : les avantages d’un tel outil sont nombreux. C’est, entre autres, un outil favorisant l’égalité : TOUTES les personnes l’auraient et ensuite ce serait à chacun de décider de combien de revenu supplémentaire sa famille a envie d’avoir accès.
Fini les préjugés? Peut-être pas... mais il y en aura un peu moins.

Aujourd’hui, je ne voulais que vous démontrer que ce revenu minimum garantit peut être aussi un outil de santé publique.

Le prochain sujet? 
Probablement la décroissance économique... mais peut-être pas! 
Je suis aussi tenté de vous parler de mon amour pour le jardinage...
Bah... je ferai peut-être les deux!
P.S.
** En attendant la mise en place d’un revenu de citoyenneté, il serait indiqué de ne pas utiliser l’argent des taxes pour la transférer aux propriétaires immobiliers : il faudrait plutôt suspendre les paiements des hypothèques et des loyers afin que les gens puissent tous pouvoir mettre leur alimentation en priorité.
Les banques sont riches, 50 milliards de profits l'an dernier au Canada. Exigeons-leur de faire leur part en suspendant ces paiements.
L’électricité et les services de communication devront peut-être également offrir la possibilité de suspendre ou reporter les paiements tout en offrant une réduction de tarifs. Ce sont des services essentiels.
Nous avons les moyens de faire ça: c'est une question de volonté politique.

Suite, texte#4

dimanche 22 mars 2020

Pandémie: on a tout un monde à (re)-bâtir. (Texte #2)


« Nous faisons face à un virus qui n’avait jamais été détecté chez l’humain il y a à peine 6 mois. Il a maintenant été dépisté dans 172/195 pays et nous avons confirmé plus de 340,000 cas et 14,500 décès en date du 21 mars 2020. (800,000 cas et 40,000 décès 10 jours plus tard)
Ne pas éradiquer le virus implique qu’il peut revenir partout sur la planète en moins de 6 mois : Il vient de le faire, il pourra le refaire. C’est ce qu’il faut surtout comprendre. C’est sérieux.
Pour résumer la situation : Nous ne voulons pas vivre ça chaque année et c’est pourquoi les efforts des prochains mois sont importants et le sacrifice des prochaines semaines et années sont essentiels.
MERCI de suivre les mesures de sécurité proposées par les autorités de santé publique. Ayons confiance aux autorités sanitaires et restons quotidiennement informés sur les nouvelles recommandations du jour. C’est notre devoir de citoyens et citoyennes. »

*Avant de lire cet article de blog, je vous invite à lire le « Texte #1 » pour la mise en contexte.


Bonjour à toutes et à tous,

Ce court texte du jour vise à annoncer quelques sujets sur lesquels nous pourrons réfléchir ensemble lors des prochaines semaines. Pour l’instant, je publierai sur mon blog personnel (ici). Si toutefois vous croyez que ces réflexions valent la peine et que vous avez des plateformes de diffusion à me proposer, je crois qu’il serait pertinent de faire ces réflexions tous ensemble et le plus inclusivement possible. Dans cette même logique, sur demande ou si l'évolution de la situation l'exige, il me fera plaisir d'approfondir certains sujets.

La liste d’idées de propositions devrait évoluer au rythme de l’évolution de la situation. L’ordre de présentation n’est pas figé et nous reviendrons peut-être modifier des textes déjà publiés lorsque de nouvelles informations surgiront.

Voici un premier jet.

Tout d’abord, je voudrais commencer en disant que, pour les lecteurs ne me connaissant pas personnellement, j’ai passé près de la moitié des 10 dernières années en Amérique latine. C’était mon mode de vie.
Ma première prise de position m’affecte directement ainsi que plusieurs personnes de mon cercle d’ami rapproché :  
Il faudra considérer un meilleur contrôle de tous les voyages internationaux durant quelques années.
Ce sont les voyageurs qui propagent les virus, et, il faut aussi dire que, par la même occasion, il y aura un bénéfice environnemental intéressant : Moins de voyages = moins de pollution.

Au cours des prochains jours, nous poursuivrons la réflexion avec les solutions possibles pour contrer le non-respect des consignes de distanciation physique ("physique" car, socialement, nous sommes plus unis que jamais!) dans l’avenir, ça me semble être une priorité :

1-     À court/moyen terme :
a.      Pour assurer la possibilité pour toutes et pour tous de faire face à ses obligations financières en tout temps : Devrait-on mettre en place rapidement un revenu de citoyenneté universel? (Le fait d'avoir des paiements à faire affecte la capacité de plusieurs personnes à rester à la maison comme le demandent les autorités de santé publique: Les gens doivent travailler pour payer l'épicerie. La mesure temporaire est essentielle à court terme mais il faut songer à des mesures efficaces de façon permanente et être prêts en cas d'autres vagues épidémiques)
b.      Au niveau national, il faut appliquer des stratégies pour améliorer l’autosuffisance alimentaire ainsi que la production des biens et services essentiels. Nous nous devons de réduire le pourcentage de nos besoins de bases qui sont comblés par l’importation. S'il fallait que nos fournisseurs d'aliments étrangers doivent garder leur production pour les besoins de leurs propres populations, notre sécurité alimentaire serait en jeu. Une "famine" pourrait nous guetter au Canada.

2-     À moyen/long terme :
a.      L’éducation : Il faut que les jeunes s’intéressent aux sciences. Comprendre le fonctionnement de la propagation d’un virus et savoir interpréter la courbe épidémiologique sont des connaissances favorisant un respect des consignes visant la non-propagation de maladies. Si on comprend le discours des experts, on a plus de chances d'en saisir l'importance. (Ça aiderait que les journalistes reçoivent un cours de statistique intensif.)
b.      Il faut redéfinir notre rapport à la mondialisation des marchés et réorienter notre économie vers les marchés locaux et nationaux… et interdire l’obsolescence programmée. (fabriquer des biens en sachant qu'ils briseront pour nous permettre de travailler plus est un cercle vicieux duquel il faut sortir) Planifier ainsi une décroissance économique mondiale nous permettra de réfléchir à une utilisation plus efficiente des ressources, à une meilleure redistribution de la richesse qui doit être priorisée plutôt que l'accroissement des profits d'une minorité. Une réduction de la semaine de travail combinée à la mise en place d'un revenu de citoyenneté permettrait une transition rapide et efficace vers une économie à échelle humaine.
c.      Nous pouvons planifier la nationalisation de certains secteurs de l’économie reliés à la santé de la population : production de matériel médical et médicaments, transport aérien, etc.
d.   Réfléchir sur le projet social: La mission et les valeurs des États-Nations.

Vous êtes invités à proposer des sujets, la réflexion ne fait que commencer.

Rendez-vous dans quelques jours pour l’approfondissement d’un des thèmes mentionnés aujourd’hui. Lequel? Surprise!

En attendant :
Respectez les consignes des autorités compétentes et passez une bonne journée.

Suite, texte#3

Les apprentissages de la pandémie (Texte #1): Parce qu’on a tout un monde à (re)-bâtir.


**Petit mot pour présenter l’auteur : Benoit Lapointe, environnementaliste dans le cœur, titulaire d’un BAC en études internationales de l’UdM et d’une Maîtrise en gestion d’entreprises coopératives et en développement des collectivités de l’UdS… ainsi que coopérant international très récemment retraité (rapatrié au Canada le 20 mars 2020).
********************************************************************

« Nous faisons face à un virus qui n’avait jamais été détecté chez l’humain il y a à peine 6 mois. Il a maintenant été dépisté dans 172/195 pays et nous avons confirmé plus de 300,000 cas et 13,000 décès en date du 20 mars 2020. (800,000 cas et 40,000 décès 11 jours plus tard)

Ne pas éradiquer le virus implique qu’il peut revenir partout sur la planète en moins de 6 mois : Il vient de le faire, il pourra le refaire. C’est ce qu’il faut surtout comprendre. C’est sérieux.

Pour résumer la situation : Nous ne voulons pas vivre ça chaque année et c’est pourquoi les efforts des prochains mois sont importants et le sacrifice des prochaines semaines et années sont essentiels.

MERCI de suivre les mesures de sécurité proposées par les autorités de santé publique. Ayons confiance aux autorités sanitaires et restons quotidiennement informés sur les nouvelles recommandations du jour. C’est notre devoir de citoyens et citoyennes. »
*********************************************************************************

Bonjour à toutes et à tous.

Tout d’abord, félicitations pour tous les gestes de solidarité posés depuis le début de la pandémie :
À ceux qui préparent et livrent des petits plats aux gens dans le besoin, à ceux qui aident leurs proches, à tous les gens qui offrent des services à la population : caissiers dans les commerces de premières nécessités, gens qui assurent le transport des aliments et médicaments, membres du personnel des services de santé, vous tous qui limitez au maximum vos contacts avec les autres… MERCI.

Je me propose, durant les prochaines semaines, d’écrire semi-quotidiennement une réflexion sur la crise actuelle du COVID-19.
C’est la seule façon que j’ai trouvé de contribuer de façon constructive depuis mon repaire de quarantaine obligatoire.
Parmi ces idées, il y en a que j'ai depuis longtemps et pour lesquelles je n'ai jamais trouvé ni le bon moment ni la façon de les diffuser. Je crois que "maintenant" est le bon moment.

Soyons conscients que c’est un sujet sensible. 
Sachez que je ne critiquerai jamais les mesures prises par les autorités locales, nationales et internationales. (Parce que, d'accord ou pas, nous devons toutes et tous suivre la stratégie des experts.)

D'ailleurs, notre gouvernement a décidé d’écouter les experts et de relayer leurs recommendations à la population: Soyons heureux de ça et agissons en ce sens. Je n’aimerais pas avoir à jouer ce rôle important. RESPECT.

Même si on réussissait à éradiquer ce virus, il faudra désormais être prêts à diminuer les risques de réapparition d’une telle pandémie. Pour être préparés, il ne s’agit donc pas seulement d’améliorer la réponse en situations d’urgence : si on peut apprendre à éviter le retour d’une situation aussi intense, c’est encore mieux.

Je laisserai tout l’aspect épidémiologique aux experts du domaine médical.

Pour ma part, c’est le fonctionnement des systèmes économiques et nos interactions sociales qui constituent le centre de mon angle d’approche. L’humain et l’environnement devront désormais passer avant les intérêts financiers et les désirs individuels des plus privilégiés.
Nous devons, en tant que citoyennes et citoyens, prendre notre place dans la réflexion et les décisions pour « l’après-pandémie ». Entrez dans le débat avec moi.

Dans mes publications des prochains jours, je veux proposer des idées permettant de mieux faire face à une prochaine vague épidémiologique. Nous voulons des courbes de propagation de plus en plus aplanies tout en n’ayant pas à avoir recours aux mesures exceptionnelles prises partout à travers le monde aujourd’hui. La vie ne peut pas se passer enfermés à l'intérieur parce qu'on a collectivement peur.
Pour cela, il faut probablement repenser en profondeur le fonctionnement général du monde. 

Continuer de faire comme avant tout en espérant un résultat différent : ce n’est plus une option.

Des changements structuraux à notre système d’éducation, à notre filet de sécurité sociale, à notre économie nationale et à notre positionnement dans la mondialisation de l’économie doivent être sur la table de réflexion. Ça prend des solutions globales.

Bien sûr, des changements de comportements individuels devront avoir lieu aussi sur tous ces enjeux. Le « retour à la normale » souhaité par la majorité devra être accompagné d’une nouvelle définition de ce qui est « normal ». 

Ceci dit, il y a une « bonne nouvelle » dans tout ça: Le (pourquoi "la"?) COVID-19 nous permet une pause.

Plusieurs modifications à notre mode de vie étaient difficiles ou impossibles à appliquer dans un système global en marche. Maintenant que le monde entier est « sur pause », c’est le moment de se demander quelle direction nous voulons prendre pour notre avenir. 
Nous roulions à 150 miles/h les yeux bandés et nous avons frappé un mur.

Maintenant nous sommes presque arrêtés, un peu sonnés… mais.

Les questions à se poser sont :

À quelle vitesse voulons-nous vivre notre vie à l’avenir? 
Où allons-nous à cette vitesse?
Et si l’avenir mettait la priorité sur « Ici et maintenant »?

Bref : Quel monde léguerons-nous à nos enfants?

Mes réflexions se limiteront au contexte du Québec et du Canada (c'est du moins mon intention) mais la liste des sujets est, je le crois, applicable à plusieurs autres sociétés ailleurs sur la planète. La stratégie mondiale que nous expérimentons face à la pandémie est peut-être le prélude d’un ensemble de nouvelles stratégies mondiales à mettre en place.

Les pays comprennent l’importance de la solidarité internationale en ces temps de crise. 
Cette solidarité doit devenir quotidienne, permanente.

Chacun des sujets de réflexion sera élaboré sur deux ou trois pages. 
Les gens ne liront pas de textes plus longs. On le sait.
(vous venez d'en lire presque trois, en passant!) ;-)

On se parle demain dans le Texte #2.

Continuons d'être des acteurs du bien commun en limitant encore nos contacts pour quelques semaines.