lundi 25 juin 2012

La justice pour le travailleur se trouve-t-elle vraiment dans le salaire minimum?

Jour de l'an, midi : Un dirigeant d'une grande entreprise a déjà empoché le salaire annuel d'un de ses employés à temps plein.
Combien de jours (incluant les congés payés) travaille-t-on dans une année?
Disons 250 : ça fera des chiffres ronds!
C'est-à-dire que ce dirigeant gagne 500 fois plus que son employé.

On nous parle souvent du salaire minimum. C'est un concept bien assimilé par tous et chacun.
Je crois qu'est venu le temps de parler d'imposer un salaire maximum! Mais comment?

J'offrirai dans ce billet quelques pistes de réflexions...
Je crois avoir déjà écrit sur le sujet d'ailleurs... mais plus j'y pense, plus j'ai envie d'en reparler!

Soyons logiques et réalistes : On ne proposera pas ici le communisme ou un salaire égal pour tous!
Non.
L'équité se trouve peut-être dans un ratio plus équitable entre la rémunération des dirigeants, des propriétaires et des employés.
Personne n'est 500 fois plus « productif » que son semblable.

Si vrai soit-il que certains emplois exigent des aptitudes spécifiques ou comportent des risques ou entraînent de grandes responsabilités; il faut selon moi encadrer la distribution de la richesse par des normes et sa redistribution par la taxation progressive (ça, on le fait relativement déjà chez nous).

Que diriez-vous de fixer le taux horaire maximum à l'intérieur d'une entreprises à 5 fois le taux horaire minimum à l'intérieur de cette même entreprise?
Sans bonus, de paiement en actions ni rien du genre, bien entendu!
Et tout en conservant un salaire minimum à l'échelle nationale, évidemment!

La situation serait donc la suivante :
Si l'employée la moins payée de l'entreprise gagne 15$ l'heure?
Le plus payé ne peut donc pas gagner plus de 75$ l'heure : on parle alors de 150 000$ par année.
On répond amplement à ses besoins (même avec une grande famille) avec ce salaire, non?

Le patron veut gagner 300 000$ par année? OK. 
Il devra payer ses employés « de base » à 30$ l'heure.
Sans pouvoir offrir ce salaire, il lui serait interdit d'augmenter le sien.
Ça me semble juste en crisse.

Ensuite, comme on le fait déjà, l'État se charge de la redistribution à travers les services sociaux et un revenu minimum garanti ainsi que par l'éducation et la santé gratuite à l'ensemble des citoyens.

L'argent est là. La richesse existe.
Ça fait des décennies que la croissance économique est au rendez-vous.
Pourquoi y a-t-il toujours des pauvres?
Il faut seulement arrêter de permettre l'existence de multimillionnaires qui s'enrichissent sur le dos de leurs travailleurs (et du citoyen... et des "ressources naturelles") et qui jouissent par leur statut de « Gens de Pouvoir » d'une influence certaine sur les décideurs élus de la Nation.

Nos élus ne pourraient-ils pas imposer un salaire maximum? C'est ma question du jour!

mardi 5 juin 2012

Festivals et casseroles

On nous dit que les festivals sont l'image de Montréal. On nous présente les festivals comme étant une opportunité de commerce, des événements qui attirent les touristes... On nous dit qu'il ne faut pas "troubler" ces événements.
Plus que tout, la saison des festivals nous accueille, "nous", les résidents du Québec. Ces performances publiques animent notre quotidien l'espace d'une saison. Les artistes nous présentent le résultat de leurs efforts et de leurs créativités en nous émerveillent.
Ne pas "déranger" les festivals... humm... oui? non? Pourquoi?
D'une part, on tente présentement de faire taire la contestation au Québec. C'est une belle stratégie de la part des représentant du statut quo, légitime d'une certaine façon. D'autre part, il faut aussi respecter les artistes qui viennent partager leur art avec nous.
Sans aucun doute, il sera impossible d'entrer sur les sites des festivals munis de casseroles.
OK. That's fair!
Cependant, serait-il possible de joindre des cris de type "casseroles" aux applaudissements? Et si le public criait "Bling, glang, plik" en applaudissant? Plusieurs des artistes sur scène seront sympathique au mouvement social en cours. On continue la contestation de façon civilisée, on reste éveillés tout l'été!
Qu'en pensez-vous?