dimanche 12 décembre 2010

2012 (sur un clavier sans accents)

2012
C'est la fin du temps calculé, du temps quantifié. La fin du calendrier maya.
La fin de la tentative d'aculturation des gens du Nord, des riches de ce monde.
La fin de la bataille et le début du partage.
Le sens des relations entre les indigenes, les pauvres, avec les gouvernements des riches devra changer: va changer. La fin de la lutte des classes de Karl Marx; le début de la pédagogie décrite par Paolo Freire: libérer l'opprimé tout en libérant l'oppresseur.
2012
Le jour ou les riches devront commencer a écouter les pauvres. Parce que la vraie richesse c'est le bonheur: Small is Beautiful. Un sourire n'a pas de prix...
Quand les indigenes prendront enfin le pouvoir, ce sera la victoire la plus pacifique de l'histoire de l'humanité. Ce sera la derniere victoire car le monde ne peut supporter d'autres conflits. Si les indigenes n'arrivent pas a nous apprendre la vie, l'humain devra disparaitre avant de tout détruire.
Une colonisation sympathique. Un échange interculturel gagnant-gagnant. Respect. Dignité.
Les indigenes auront réussi, a force de lutter pour avoir le droit d'exister, ils auront réussi a nous enseigner, avec patience, que leur mode de vie est le seul qui résiste a l'épreuve du temps.
Aujourd'hui nous parlons au nom des peuples indigenes. Peuple silencieux qui souhaite a tous de connaitre la paix. Ils chuchotent leur exemple dans le bruit du "monde moderne". Monde moderne qui devra faire une pause, ralentir, respirer et écouter enfin son coeur...
 

dimanche 31 octobre 2010

L'âge légal pour travailler...

12 ans, cireur de souliers depuis plusieurs années déjà... L'équivalent de 25 sous pour une job de 15 minutes! Très sympathique comme rencontre: on a bien rit ensemble et c'est pour ça que ça ne lui dérangeait pas que je filme son travail. Quand je regarde ce jeune garçon, il me fait penser à mon neveu: il lui ressemble même un peu! Autre réalité...
Prochain défi vidéo: les enfants qui cultivent le café pour les grandes marques commerciales qu'l'on boit au Nord. Amère América!
Et, s'il-vous-plaît, ne vous moquez pas de mon accent!! Ce serait pas gentil...

samedi 30 octobre 2010

Satan est parmi vous!

Hier, une camionnette équipée de hauts-parleurs circulait dans la ville, propageant des décibels de propagande religieuse: "Ne célébrez pas l'Halloween: c'est une fête aux rites sataniques! Soyez fiers d'être Nicaraguayens et catholiques!!"
Ahhh, la religion!
Je vais me déguiser quand même! Na na naaaa!! Et j'espère bien gagner le concours de costumes cette fois-ci!!

samedi 9 octobre 2010

La liberté...

On dit plusieurs choses sur la liberté.

Falardeau disait que ce n'était pas une marque de yogourt (en allant à l'épicerie, on se rend vite compte qu'il se trompait), d'autres disent qu'elle s'arrête là où commence celle des autres... mais, presque toujours, notre liberté a pour frontières un système de règles, de lois, de coutumes...
Il y a la liberté du commerce, la liberté de mouvement, la liberté d'expression: tout ça a de la valeur.

J'ai compris que la liberté comptait beaucoup pour moi lors de mon voyage à Cuba il y a deux ans: aller au poste de police simplement parce qu'on a dormi chez des amis, c'est un non-sens à mes yeux!
Mais de quelle liberté je parle? Je crois que je fais référence au sentiment de liberté plus qu'à la liberté elle même. Mais, se sentir libre: qu'est-ce que ça veut dire?

Premièrement, je crois qu'on doit être responsable de notre vie, ou de notre survie. Je m'explique avec deux exemples, un Montréalais et un du Nicaragua.
Made in Montréal: il y a environ huit ans, il pleuvait. (bon, il y a eu de la pluie depuis 8 ans, je sais!!) Je recommence. Donc, il pleuvait et j'étais dans un autobus de la STM. À cette époque, je vivais entre deux arrêts d'autobus. On est arrêté à un feu rouge sur mon coin. Il pleut des cordes... Je demande au chauffeur de descendre: ''Bonsoir monsieur, ça va bien? Petite question pour vous... on est arrêté, près du trottoir, il pleut et j'habite ici: je peux descendre?'' Sa réponse fut la suivante: ''Non, non... si tu descends et que tu te foules la cheville, tu peux me poursuivre et je vais perdre ma job!''
Je crois que ça illustre bien mon propos: je ne pouvais être responsable de ma propre sécurité, de mes propres actes...
Made in Nicaragua: Hier, on s'installe sur des chaises de patio dans un quartier reculé, en plein milieu d'une petite rue, il est minuit, on boit quelques bières et on rit. Ensuite vient l'heure de rentrer: On monte sur les motos, pas de casque, et on file vers ma maison. On fait un petit bout à l'envers sur une rue à sens unique, pas de danger, il est 1h30, personne sur la route. À ce moment, j'étais responsable pour ma vie, pas de règles pour m'en empêcher... Est-ce que c'était dangereux? Je ne crois sincèrement pas! (J'aurais aussi pu parler d'être 7 personnes dans un taxi ou de monter dans une boîte de pick-up pour se rendre en campagne)

Pour conclure, voici donc mon point de vue sur les règles, nombreuses, faites soit-disant pour nous protéger: ces règles empiettent sur notre liberté de décision, sur des choix qui ne mettent pas les autres en danger... et qui ne nous mettent pas en danger tant que ça non plus!
En occident, on naît dans un système de règles qui nous dit comment vivre: la vie est donc définie en fonction des règles pré-existentes.
Ici, on vit... et les règles s'adaptent à la réalité.
Il est beaucoup plus facile de créer des changements, d'évoluer quand on n'est pas enfermés dans un cadre rigide.
Mais le plus important, c'est l'impression de ne pas être en train de faire quelque chose de mal, de ne pas sentir un jugement des autres sur nos actions, que tout ça soit normal... Donc, la liberté c'est surtout de ne pas avoir de boule de stress quand tout ce qu'on fait c'est d'essayer de vivre sa vie!

vendredi 24 septembre 2010

Réflexions sur le pouvoir

Cette semaine, la revue Maclean's nous informait que le Québec est corrompu... humm...
J'ai donc fait la réflexion sur la corruption, ici, au Nicaragua.
Est-ce que le pouvoir corrompt à coup sûr? Du moins la tentation semble grande selon mes observations. Au Nicaragua, la gauche comme la droite semblent d'ailleurs s'entendre sur une chose: le Gouvernement de Daniel (Ortega), gouvernement du Front Sandiniste de Libération Nationale, semble bien corrompu. La dernière élection aurait d'ailleurs été volée par le Parti FSLN. De l'autre côté: le Parti de droite avait aussi tendance à voler les élections par le passé. ...Mais c'était moins dénoncé par les observateurs internationaux, on comprend bien pourquoi!
On peut aussi penser à Bush fils qui avait volé la Floride... C'est universel on dirait.
Je me disais aussi: C'est mieux de voler une élection que de prendre le pouvoir par les armes! Parce que, habituellement, lorsqu'on prend le pouvoir par un coup d'état militaire: on défend aussi la position de pouvoir de façon violente et totalitaire. L'effet sur la vie quotidienne de la population est désastreux à long terme.
La grande différence est donc philosophique: Se battre pour le pouvoir ou se battre pour les droits de nos concitoyens? Bien que le Pouvoir (politique) puisse être un moyen d'aider nos semblables (l'ex-candidat en moi n'a pas le choix d'y croire un peu!), il semblerait que la pureté des idéaux est plus en sureté dans les initiatives locales, dans les organismes communautaires, dans l'entraide entre voisins, dans la solidarité des familles, etc.
Soyons donc, chaque jour, un acteur de changement et ne nous fions pas à nos dirigeants... Le Pouvoir, avec un grand ''P'', mène trop souvent à la dérive des idéaux... les pouvoirs, avec des petits ''p'' est entre nos mains: et la somme de tous ces petits ''p'' nous mènera certainement à un monde où il fait bon vivre!

mercredi 15 septembre 2010

Pauvres facteurs!

Vous savez comment on écrit les adresses au Nicaragua? On explique le chemin!
Je vous donne un exemple...

Aujourd'hui j'allais rejoindre des amis et voici la traduction des indications qu'ils m'ont données pour aller chez eux:
''Depuis le Erwin, côté ouest, 75 mêtres au Nord'' et/ou ''Depuis el comercial, un demi coin de rue au sud!!''
... ''Rendu là, il faut demander: Dònde esta la casa de Mario?'' ...F-A-C-I-L-E!!!

Premièrement, je me suis retrouvé sur une rue voisine mais parallèle... et ensuite il a fallu que je demande à deux voisins? Pas d'adresses... Comment font les facteurs?!

lundi 13 septembre 2010

l'armée et les jeunes...

Hier, 12 septembre, il y avait une grande fête gastronomique sur un site appartenant à l'armée du Nicaragua. Musique, parades militaires, hélicoptère, clown, tout y était! Et la bouffe était super!!
Comme vous le savez, le Nicaragua a été en guerre pendant toute la décennie 80, c'est frais dans la mémoire collective et ça pourrait revenir n'importe quand. Tout ça pour dire que ça m'a surpris de voir des enfants jouer avec le matériel militaire... un peu irréel... Mais bon, la génération de leurs parents ont presque tous été des enfants-soldats à un certain moment de leur vie. Il n'est pas rare de voir des gens portant les traces des conflits: mains ou doigts manquants, cicatrices, etc. C'est un pays qui a souffert mais qui a tellement envie de vivre! Tellement... J'ai jamais eu un accueil semblable! Tout un peuple à découvrir!
Des images sont disponibles sur mon facebook dans l'album ''Nicaragua''...

mercredi 8 septembre 2010

Parce que ce serait poche de vous présenter une page vide!

Je me risque dans l'univers du blog, un monde qui m'est inconnu... à apprivoiser!
Mes grandes questions: à quoi sers-je? qu'en pense-je? pourqu'ai-je?!?!
Anyway... si vous voyez que j'écris trop de conneries: vous n'aurez qu'à me le dire, chers futurs lecteurs!