jeudi 26 septembre 2019

Greta : Changement de paradigme (Du moins, c’est ce que j’aime croire!)


L’humain est fondamentalement solidaire malgré ce qu’on peut en penser. Donnez-nous une bonne raison de se serrer les coudes et nous le ferons. Et ensuite plusieurs iront même jusqu’à lever ce même coude pour célébrer cette solidarité. 
Du moins, c’est ce que j’aime croire.

On se sent souvent impuissants, ça oui. Et ça mous mène à l’inaction : pourquoi j’agirais si je n’ai pas d’impact, après tout! Réaction normale, non?
C’est cependant en train de changer. 
Du moins, c’est ce que j’aime croire.

Au temps de Martin Luther King Jr., les Américains se sont serrés les coudes.
Au temps de Gandhi, les Indiens se sont serrés les coudes.
Au temps de la crise du verglas, les Québécois se sont serrés les coudes.
Dans les luttes ouvrières, féministes et indigènes : les gens se sont serrés les coudes.
Quand les gens affrontent les famines, les catastrophes naturelles ou les épidémies, les humains se serrent les coudes.
On veut protéger la rivière ou la forêt du village, on se serre les coudes.
On a parfois gagné et parfois perdus. Mais on l’a souvent fait les coudes serrés!
Du moins, c’est ce que j’aime croire.

Je sais en même temps que chacune des batailles précédemment nommées avaient leurs lots de détracteurs et de gens qui disaient que ça ne servait à rien de se battre et que c’était perdu d’avance. Ça ne change pas non plus.
Vous remarquerez que tous ces combats avaient un point commun (à part le serrage de coudes!). Tous ces combats visaient d’abord et avant tout à modifier, soulager ou améliorer une situation d’injustice se vivant dans le présent : l’exploitation des ouvriers, l’iniquité pour les Femmes, les Indigènes, les Noirs, la mauvaise répartition de la richesse, les catastrophes naturelles, etc.

Il est là le changement de paradigme. Les luttes environnementales ne se passent plus seulement dans un espace physique mais également dans un horizon temporel. C’est maintenant l’avenir plutôt que le présent qui est important. Il n’y a pas d’axe Nord-Sud, pas d’axe Riche-Pauvres, pas d’axe Moi-et-l’Autre… Tout le monde a besoin d’eau et d’air.

Il est impossible de se détacher complètement des changements climatiques pour tous les jeunes de la planète. La plupart d’entre eux seront en vie en 2050.
Du moins c’est ce que j’aime croire.

Il est impossible pour quiconque de se détacher des impacts des changements climatiques à long terme. Nous connaissons tous des jeunes à qui nous souhaitons de l’eau et de l’air purs pour longtemps. 
Du moins c’est ce que j’aime croire.

Greta représente ce "nous" qui se regarde dans le miroir. Ce n'est pas elle qui souffre des conséquences des changements climatiques directement et aujourd'hui. C’est ce qui rend le mouvement actuel si fort. Si on ne fait rien, personne n’échappera aux conséquences.
Ça commence ce vendredi… et ça continuera. 
Du moins, c’est ce que j’aime croire.