dimanche 22 mars 2020

Les apprentissages de la pandémie (Texte #1): Parce qu’on a tout un monde à (re)-bâtir.


**Petit mot pour présenter l’auteur : Benoit Lapointe, environnementaliste dans le cœur, titulaire d’un BAC en études internationales de l’UdM et d’une Maîtrise en gestion d’entreprises coopératives et en développement des collectivités de l’UdS… ainsi que coopérant international très récemment retraité (rapatrié au Canada le 20 mars 2020).
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« Nous faisons face à un virus qui n’avait jamais été détecté chez l’humain il y a à peine 6 mois. Il a maintenant été dépisté dans 172/195 pays et nous avons confirmé plus de 300,000 cas et 13,000 décès en date du 20 mars 2020. (800,000 cas et 40,000 décès 11 jours plus tard)

Ne pas éradiquer le virus implique qu’il peut revenir partout sur la planète en moins de 6 mois : Il vient de le faire, il pourra le refaire. C’est ce qu’il faut surtout comprendre. C’est sérieux.

Pour résumer la situation : Nous ne voulons pas vivre ça chaque année et c’est pourquoi les efforts des prochains mois sont importants et le sacrifice des prochaines semaines et années sont essentiels.

MERCI de suivre les mesures de sécurité proposées par les autorités de santé publique. Ayons confiance aux autorités sanitaires et restons quotidiennement informés sur les nouvelles recommandations du jour. C’est notre devoir de citoyens et citoyennes. »
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Bonjour à toutes et à tous.

Tout d’abord, félicitations pour tous les gestes de solidarité posés depuis le début de la pandémie :
À ceux qui préparent et livrent des petits plats aux gens dans le besoin, à ceux qui aident leurs proches, à tous les gens qui offrent des services à la population : caissiers dans les commerces de premières nécessités, gens qui assurent le transport des aliments et médicaments, membres du personnel des services de santé, vous tous qui limitez au maximum vos contacts avec les autres… MERCI.

Je me propose, durant les prochaines semaines, d’écrire semi-quotidiennement une réflexion sur la crise actuelle du COVID-19.
C’est la seule façon que j’ai trouvé de contribuer de façon constructive depuis mon repaire de quarantaine obligatoire.
Parmi ces idées, il y en a que j'ai depuis longtemps et pour lesquelles je n'ai jamais trouvé ni le bon moment ni la façon de les diffuser. Je crois que "maintenant" est le bon moment.

Soyons conscients que c’est un sujet sensible. 
Sachez que je ne critiquerai jamais les mesures prises par les autorités locales, nationales et internationales. (Parce que, d'accord ou pas, nous devons toutes et tous suivre la stratégie des experts.)

D'ailleurs, notre gouvernement a décidé d’écouter les experts et de relayer leurs recommendations à la population: Soyons heureux de ça et agissons en ce sens. Je n’aimerais pas avoir à jouer ce rôle important. RESPECT.

Même si on réussissait à éradiquer ce virus, il faudra désormais être prêts à diminuer les risques de réapparition d’une telle pandémie. Pour être préparés, il ne s’agit donc pas seulement d’améliorer la réponse en situations d’urgence : si on peut apprendre à éviter le retour d’une situation aussi intense, c’est encore mieux.

Je laisserai tout l’aspect épidémiologique aux experts du domaine médical.

Pour ma part, c’est le fonctionnement des systèmes économiques et nos interactions sociales qui constituent le centre de mon angle d’approche. L’humain et l’environnement devront désormais passer avant les intérêts financiers et les désirs individuels des plus privilégiés.
Nous devons, en tant que citoyennes et citoyens, prendre notre place dans la réflexion et les décisions pour « l’après-pandémie ». Entrez dans le débat avec moi.

Dans mes publications des prochains jours, je veux proposer des idées permettant de mieux faire face à une prochaine vague épidémiologique. Nous voulons des courbes de propagation de plus en plus aplanies tout en n’ayant pas à avoir recours aux mesures exceptionnelles prises partout à travers le monde aujourd’hui. La vie ne peut pas se passer enfermés à l'intérieur parce qu'on a collectivement peur.
Pour cela, il faut probablement repenser en profondeur le fonctionnement général du monde. 

Continuer de faire comme avant tout en espérant un résultat différent : ce n’est plus une option.

Des changements structuraux à notre système d’éducation, à notre filet de sécurité sociale, à notre économie nationale et à notre positionnement dans la mondialisation de l’économie doivent être sur la table de réflexion. Ça prend des solutions globales.

Bien sûr, des changements de comportements individuels devront avoir lieu aussi sur tous ces enjeux. Le « retour à la normale » souhaité par la majorité devra être accompagné d’une nouvelle définition de ce qui est « normal ». 

Ceci dit, il y a une « bonne nouvelle » dans tout ça: Le (pourquoi "la"?) COVID-19 nous permet une pause.

Plusieurs modifications à notre mode de vie étaient difficiles ou impossibles à appliquer dans un système global en marche. Maintenant que le monde entier est « sur pause », c’est le moment de se demander quelle direction nous voulons prendre pour notre avenir. 
Nous roulions à 150 miles/h les yeux bandés et nous avons frappé un mur.

Maintenant nous sommes presque arrêtés, un peu sonnés… mais.

Les questions à se poser sont :

À quelle vitesse voulons-nous vivre notre vie à l’avenir? 
Où allons-nous à cette vitesse?
Et si l’avenir mettait la priorité sur « Ici et maintenant »?

Bref : Quel monde léguerons-nous à nos enfants?

Mes réflexions se limiteront au contexte du Québec et du Canada (c'est du moins mon intention) mais la liste des sujets est, je le crois, applicable à plusieurs autres sociétés ailleurs sur la planète. La stratégie mondiale que nous expérimentons face à la pandémie est peut-être le prélude d’un ensemble de nouvelles stratégies mondiales à mettre en place.

Les pays comprennent l’importance de la solidarité internationale en ces temps de crise. 
Cette solidarité doit devenir quotidienne, permanente.

Chacun des sujets de réflexion sera élaboré sur deux ou trois pages. 
Les gens ne liront pas de textes plus longs. On le sait.
(vous venez d'en lire presque trois, en passant!) ;-)

On se parle demain dans le Texte #2.

Continuons d'être des acteurs du bien commun en limitant encore nos contacts pour quelques semaines. 

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