« Nous faisons face à un virus qui
n’avait jamais été détecté chez l’humain il y a à peine 6 mois. Il a maintenant
été dépisté dans 192/195 pays (Qui sont les 3 pays non touchés? N’y allons pas, préservons-les!)
et nous avons confirmé plus de 725,500 cas et 33,950 décès en date du 29 mars
2020, 19h.
Ne pas éradiquer le virus implique
qu’il peut revenir partout sur la planète en moins de 6 mois : Il vient de
le faire, il pourra le refaire. C’est ce qu’il faut surtout comprendre. C’est
sérieux.
Pour résumer la situation : Nous
ne voulons pas vivre ça chaque année et c’est pourquoi les efforts des
prochains mois sont importants et le sacrifice des prochaines semaines et
années sont essentiels.
MERCI de suivre les mesures de sécurité
proposées par les autorités de santé publique. Ayons confiance aux autorités
sanitaires et restons quotidiennement informés sur les nouvelles
recommandations du jour. C’est notre devoir de citoyens et citoyennes. »
*Avant de lire cet article de blog, je vous invite à commencer par lire
le « Texte #1 » (et les
suivants) pour la mise en contexte.
**Ce sera le dernier texte de cette première série. Je m’accorde une
pause et j’attends vos réactions ou suggestions de nouveaux sujets.
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Je n’ai jamais autant entendu le mot « solidarité » de toute
ma vie.
Plusieurs fois par jour!
Plusieurs fois par jour!
...j’aime ça.
Est-ce qu’on devrait commencer à enseigner la solidarité dans les
écoles?
Est-ce que l’éducation au Québec miserait toujours un peu trop sur la
compétition et que l’approche pédagogique devrait être plus solidaire? (Est-ce que c'est déjà commencé?)
La collaboration est pourtant un merveilleux outil d’apprentissage… et aider
les autres est si valorisant. En plus, tout le monde sait que c’est bon pour la
santé mentale de travailler ensemble et d’accorder de l’importance aux
relations humaines de qualité.
Le système d’éducation actuel est un outil dont s’est doté la société
pour assurer la reproduction du système économique dominant. La preuve, on pose
toujours cette question aux étudiants :
"Tu étudies pour devenir quoi?"
Comme si « le travail » était le stade de développement ultime de l’homo sapiens (devenu homo economicus).
"Tu étudies pour devenir quoi?"
Comme si « le travail » était le stade de développement ultime de l’homo sapiens (devenu homo economicus).
« J’étudie pour apprendre et être un bon citoyen » devrait
devenir une réponse acceptable.
On doit s’intéresser plus au « pourquoi » et moins au « quoi ». C’est mon souhait le
plus cher.
Nous formons présentement les travailleurs de demain dans un contexte de marché du travail compétitif.
Ce n’est pas mal, remarquez : j’ai envie que des gens sachent
faire du pain, j’ai envie que des gens puissent réparer des appareils qu’on
utilise tous les jours, que des gens construisent des ponts, des hôpitaux, etc.
Mais je n'aime pas que nos enfants au primaire vivent du stress de performance (vous avez bien lu: au primaire!).
Mais je n'aime pas que nos enfants au primaire vivent du stress de performance (vous avez bien lu: au primaire!).
J’aimerais que le travailleur de demain soit conscient de son rôle dans la
société et du rôle de ses autres concitoyens : nous sommes tous importants.
(Les employés d’épiceries nous le rappellent quotidiennement pendant cette
crise.)
La liste de ceux et celles qui nous le rappellent pourrait être longue (Je souligne d'ailleurs l'effort du PM du Québec pour les remercier quotidiennement... mais je n'utiliserai pas sa liste pour l'instant):
Le personnel enseignant qui prend soin de nos enfants.
Les acteurs de l’industrie du transport qui assurent qu’on a ce dont on a
besoin pour vivre.
Les éboueurs qui maintiennent nos déchets (et les maladies liées à l’insalubrité)
hors des villes.
Les gens de la campagne qui nous nourrissent.
Les artistes et artisans du divertissement qui nous permettent d’avoir
la radio et le cinéma pour garder le moral pendant notre période d'isolement…
Mais que manque-t-il dans notre système d’éducation?
J’aimerais un système d’éducation qui permette d’être conscients que
nous sommes toutes et tous interdépendants, que nous jouons tous un rôle dans la société. Un
système qui élimine les préjugés.
Une éducation qui sait aussi que nous avons besoin d’air et d’eau pour vivre.
Rabelais nous disait, il y a quelques siècles, que « Science sans
conscience n’est que ruine de l’âme ». Voilà.
Quelle devrait être la mission de notre système d’éducation?
Ce n’est pas une question si facile si on décide que son rôle principal
n’est plus nécessairement de fournir de la main d’œuvre au système économique dominant.
Ma proposition de mission :
Former de meilleurs citoyens et favoriser l’éclosion de la viabilité écologique et de la dignité dans les sociétés humaines.
(C’est à mieux définir, je sais, c’est un brouillon ici : on doit
réfléchir ensemble)
Je ne vais pas proposer de solution. Je vais simplement vous partager
mes réflexions sur ce qu’on pourrait apprendre à l’école. Et la liste sera plus
courte que ce que j’ai vraiment en tête. Deux pages est un format limitant mais
c’est un beau défi aussi!
On devra relancer le système d'éducation actuel en septembre mais il faudra impérativement le réinventer pour les années suivantes.
On devra relancer le système d'éducation actuel en septembre mais il faudra impérativement le réinventer pour les années suivantes.
· Apprendre à produire notre propre nourriture. (Chaque école
devrait produire de la nourriture. (On pourrait aussi avoir plus de classes
pour apprendre à cuisiner, à préserver des aliments par la mise en conserves ou
la lacto-fermentation, etc.))
· Connaître nos droits et devoirs. (Ça m’a
toujours semblé bizarre qu’on quitte le secondaire, qu’on occupe de petits
emplois, qu’on parte vivre en appartement sans savoir la base des règles qui nous encadrent : Connaître
une base du droit du travail et des normes entourant les droits des locataires…
et pourquoi pas avoir appris à faire ou, du moins, à comprendre son rapport d’impôt!)
· Avoir une base en premier soins. (Combien de
visites à l’hôpital pourraient être évitées? On voit, depuis l’éclosion du
virus COVID-19, le taux d’occupation des urgences atteindre ses plus bas
niveaux depuis toujours. Est-ce à dire qu’il y avait plusieurs visites inutiles
avant la pandémie? Pensons-y.)
· Connaître notre corps : J’ai 40 ans pis je
sais pas trop comment fonctionne un rein ou à quoi servent les ganglions! (Se connaître soi-même, c'est un peu la base.)
· Enseigner la science différemment. (Actuellement, dans une société éduquée, tout le
monde devrait être capable de comprendre ou d'expliquer le concept mathématique derrière « l’aplanissement
de la courbe » : comprendre ça, ça nous permet de comprendre l’importance
de ne pas être un vecteur de transmission.)
Bref, j’ai envie d’un système d’éducation permettant de penser.
Par exemple, ce n’est pas normal que ça ait pris une semaine pour que l’idée d’utiliser les hôtels comme lieux d’hébergement et de quarantaine ait fait son chemin et devienne réalité.
Par exemple, ce n’est pas normal que ça ait pris une semaine pour que l’idée d’utiliser les hôtels comme lieux d’hébergement et de quarantaine ait fait son chemin et devienne réalité.
Cette idée aurait pu prendre sa place dès le moment où l’on a interdit
l’arrivée de touristes.
On doit aussi considérer maintenir ces hébergements/logements à moyen/long terme.
Le tourisme ne reviendra pas à court terme.
Peut-on enfin tenir la promesse de mettre en place des milliers de logements sociaux? Ça fait des dizaines d'années qu'on remet ça. Les hôtels seront grandement sous-utilisés, sinon.
Peut-on enfin tenir la promesse de mettre en place des milliers de logements sociaux? Ça fait des dizaines d'années qu'on remet ça. Les hôtels seront grandement sous-utilisés, sinon.
En conclusion
Pour qu’on accepte ces idées, notre système d’éducation doit nous
préparer à être créatifs dans nos résolutions de problèmes. On doit savoir collaborer et agir
face à des situations nouvelles : c’est ça l’intelligence.
Parce que "suivre des
recettes et les appliquer" ne fait de nous que des singes-savants.