lundi 27 avril 2020

COVID-19 - Vaccin ou immunité collective? Espoir et réalité.


Toujours le fun de passer 4 heures à écrire pour que, au final le "visuel soit laid" parce qu'on a fait un copier-coller au mauvais moment! 
Mon amour pour les machines ne cesse de fondre...
Mais bon... c'est la vie! 
Bonne lecture quand même!

On nous a répété plusieurs fois que seul un vaccin permettra un retour à la "vie normale".
Ça semblait assez "logique" dans le milieu de la montagne d'informations (et de désinformation) qui nous arrive au quotidien.
Pour ma part, sans être un expert, bien sûr, j'ai déjà parlé de l'idée de bâtir une immunité collective.
On dit aujourd'hui qu'il n'y a pas de preuve que ce soit possible de le faire.
Ok. Intéressant de reconsidérer la pertinence de cette option. (ou de d'autres options)
Je n'ai pas de problème avec la réalité.

Il faut toujours accepter la réalité quand on ne peut pas la transformer.

En fait, je suis même heureux de ne pas me bercer dans une fausse illusion de certitude.
Pour ceux qui me croyaient un adepte des théories du complot, désolé de vous décevoir:
Je tente d'appliquer la démarche scientifique dans ma vision du monde.
La démarche scientifique est basée sur l'importance du doute. 
Vous avez d'ailleurs le droit d'en douter!

Fait ironique, moins on connait la science, plus on a tendance à s'imaginer que les scientifiques nagent dans les certitudes: "Hey les scientifiques! Donnez-moi la date du pic épidémiologique!"
C'était, au Québec, une équation avec 8 millions de variables aléatoires... un peu impossible à prévoir avec certitude, mettons. Même pour les meilleurs mathématiciens/épidémiologistes. Les probabilités sont la moins certaines des disciplines scientifiques. D'ailleurs, malgré tous mes cours de maths, je n'ai jamais compris tout à fait ce que voulait dire "à 95% 19 fois sur 20" quand on nous donne les résultats d'un sondage scientifique. Et vous?
Oops: Je m'éloigne du sujet...

BREF:
Il n'y a pas, à ce jour, de preuve que l'immunité collective soit possible, ok.
Remarquez: pas de preuve qu'elle ne le soit pas non plus.
De plus, ce ne serait pas le premier virus ou la première maladie à être comme ça sur la planète...

Re-BREF: la vie continue.
Si c'est ça, c'est ça. On ne peut rien y changer.

Mais...
Sachons que ce constat d'incertitude, s'il est valide et accepté pour l'immunité collective, doit être valide et accepté pour le "vaccin qui nous est promis" également: l'un ne va pas sans l'autre, il me semble...

La solution miracle que l'on attend est justement fonction de cette possibilité d'une immunité collective.
Un vaccin dans 12 mois? 18 mois? 24 mois? ...il faudrait ajouter l'option "JAMAIS".
Ce n'est pas parce que l'on cherche que l'on trouve.

Une immunité collective en format injectable. Un vaccin c'est pas exactement ça?
Si vous préférez: La plupart du temps, un vaccin c'est une micro-dose de virus (ou d'un virus très semblable) permettant au corps d'apprendre à se défendre sans pour autant le mettre en danger.
Comment promettre une immunité collective avec un vaccin sans être en train de bullshitter juste un ti-peu?

La société a besoin d'un espoir, je comprends.
L'espoir joue un rôle TRÈS important même s'il n'est pas basé sur la logique ou la vérité.
La vérité n'est pas très importante lorsqu'il faut entretenir l'espoir.

Ma dissonance cognitive est là... et c'est la SEULE contradiction que je vois dans la situation actuelle.

On ne peut pas me demander d'attendre une solution (le vaccin) si on me dit que sa condition de succès (l'éventualité d'une possible immunité acquise si une personne a eu le COVID-19 et en a guérit) ne doit pas être prise pour acquis.
Sans cette immunité, le développement d'un vaccin "universel et permanent" pourrait être impossible.

Avant de poursuivre: Je précise que je ne suis pas en train de dire qu'il n'y aura jamais de vaccin.
Je dis simplement que ce n'est pas 100% sûr.
C'est comme si je vous disais que d'ici 12 à 18 mois j'aurai trouvé le secret de mon parfait bonheur.
J'espère fort... mais y'a pas de garantie! ;-)
Pour résumer simplement...

Scénario #1- L'immunité collective ne se peut pas.
Le vaccin COVID sera peut-être aussi efficace que le vaccin contre la grippe saisonnière... ou il n'y aura tout simplement pas de vaccin possible.
Le confinement servirait donc "seulement" à éviter que les hôpitaux ne soient débordés... rien de plus (c'est déjà beaucoup, bien sûr!).
C'est bien. On peut rester confinés (ou pas).
Ce serait bien qu'on le fasse (ou pas) en étant motivé par les bonnes raisons.

Dans ce scénario, comme pour la grippe, un vaccin devrait être développé chaque année et être administré en priorité aux personnes vulnérables (qui le veulent) et au personnel soignant (qui le veut)...

La population en général n'a pas besoin du vaccin mais, comme pour la grippe saisonnière, vous pouvez bien aller vous faire vacciner si vous voulez... car la grippe saisonnière aussi fait des morts chaque année, oui, oui. 
Rappelez-vous.
Scénario #2- L'immunité collective se pourrait:

On pourrait donc respecter les risques statistiques et se dé-confiner peu à peu en "suivant les règles de notre mieux" afin de ne pas faire déborder nos hôpitaux. Et en étant prêts à quelques périodes de re-confinement de 2-3 semaines dans le futur, localement ou nationalement si nécessaire.
Mission: empêcher les débordements dans les hôpitaux.
En sachant d'avance que ce seraient 2 ou 3 semaines, il n'y aurait pas de raison de paniquer autant que maintenant et on pourrait même se confiner à 100% pour vrai car on aurait un 500$/semaine avant le confinement et on nous l'annoncerait 10 jours d'avance pour qu'on puisse tous aller faire une belle épicerie..

Dans les deux scénarios présentés: rester confinés sert à éviter le débordement de nos hôpitaux et à allonger de quelques mois ou quelques années la vie de certaines personnes. C'est beaucoup. Mais c'est tout.

Pour protéger les plus fragiles, on s'est confiné pendant 6 semaines.
On peut le faire 8 semaines? 12 semaines? Pourquoi pas!
On peut se "re-confiner" un autre 3 semaines à la fin de l'été ou à l'automne pour éviter un deuxième pic épidémiologique? OK!

Mais étirer ça trop longtemps 7 jours sur 7 me semble être une mauvaise option.
Rouvrons les parcs en demandant aux gens de conserver les 2 mètres de distances.
La situation actuelle de confinement comporte beaucoup de risques pour d'autres populations "à risque" (violence familiale, santé mentale, pauvreté, etc.). 
Le dé-confinement comporte d'autres risques. On doit choisir entre différents risques.

Il n'y a pas de situation sans risque. Soyons simplement conscients de ça.

Est-ce que d'offrir, avec la belle excuse de les protéger, aux gens en fin de vie de vivre leurs derniers mois dans l'isolement et la peur est une bonne idée? Je ne sais pas. Comment leurs familles vivent-elles ça?
Est-ce que j'aimerais mieux mourir accompagné de ceux que j'aime ou survivre (ou mourir!) seul dans ma chambre?

Aucun sondage ne sera fait sur la question mais laissez-moi vous dire que, quand je serai vieux, je n'accepterai pas d'être enfermé de force sous prétexte qu'on veut "me protéger".
Je n'ai pas vécu ma vie comme ça jusqu'à maintenant et je ne la vivrai pas comme ça quand je serai vieux. Accepter le risque de mourir (tout en choisissant le niveau de risque auquel on veut s'exposer soi-même), c'est aussi ça "vivre".

Si le vaccin est possible ou non, on ne peut pas le savoir aujourd'hui.
Si dans 18 mois on se rend compte qu'on ne peut pas développer un vaccin, on fera quoi?

Ce serait bien de commencer à y penser parce que, pendant qu'on regarde des séries sur Netflix (ou ailleurs: il y en a de très bonnes, je sais, vive les créateurs!), il y a déjà des gens qui cherchent à tirer profit de la situation... des gens qui ont souvent une technologie à nous vendre.
Leur "pitch de vente" est tout prêt. Ce sera fait au nom de notre santé et de notre sécurité (GPS permettant de documenter nos déplacements dans un contexte épidémiologique, application permettant de partager nos informations médicales ou criminelles, etc.).
Puisque j'ai parlé des créateurs de séries: allez visionner quelques épisodes de "Black Mirror"... ça stimule la réflexion.

Une vie dans laquelle tous nos gestes sont surveillés ne m'intéresse pas. Et vous?

Il y a aussi la possibilité de médicaments préventifs. Bien sûr!

Remarquez, je ne prenais pas ceux contre le paludisme quand j'étais dans le Sud (info: le paludisme fait plus de mort que la COVID mais l'occident s'en fout car ces morts sont dans les pays du Sud)... on dit d'ailleurs que c'est peut-être le même médicament qui pourrait être efficace contre les deux!

Suis-je en train de critiquer la stratégie qu'on a adopté pendant cette première vague? NON.

Ceci dit, il faut apprendre, réfléchir et planifier mieux la prochaine vague. Avoir un plan d'avance.
Je crois que personne (partout dans le monde d'ailleurs) n'était prêt et que tout le monde a fait de son mieux selon son contexte, son idéologie, sa culture et ses moyens. Et bravo: je n'aurais pas voulu avoir à gérer ça.
Ce qui en rend anxieux plusieurs c'est de ne pas savoir quelles sont les options qui peuvent arriver. Connaître d'avance les options possibles, même si on ne sait pas quelles sont celles qui seront appliquées, ça pourrait permettre une meilleure gestion émotive pour tout le monde.

L'option de "ramener son parent âgé à la maison" dès le début d'une prochaine vague devrait être possible et encouragée, par exemple. L'option de retirer ou non son enfant de l'école aussi. L'option d'aller travailler ou non aussi... Mais pour que ces options soient possibles sans générer un chaos, il faut aussi savoir les encadrer de certaines normes.

Et comment faire tout ça d'une façon démocratique?
Rien n'est aussi simple que ça en a l'air.

En conclusion:

- Pour apprécier la vie, il faut la vivre.
    - Est-ce que nous aimions tant la vie que nous vivions avant le confinement?
      - Quels sont les changements que cette "pause" nous aura permit de faire dans notre vie collective et dans nos vies individuelles?
        - Est-ce qu'on peut trouver un meilleur équilibre entre la nature en notre bonheur?
          - A-t-on trouvé le moment présent et est-ce qu'on essaie d'être heureux ici plutôt que de se projeter ailleurs dans le futur?

          Est-ce qu'on peut juste essayer... ce serait bien.

          J'avais hâte de vous partager mon analyse sans nécessairement engendrer de gros débat ou contredire les consignes officielles: je devais attendre que notre gouvernement dise les bonnes choses au bon moment... les annonces de dé-confinement prochain me semblent être un bon "timing".

          Mais j'en doute: Démarche scientifique oblige!

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