mercredi 14 novembre 2012

Comment contribuer à la destruction de l'économie locale et de proximité?

Une amie à moi, enseignante dans une école (privée) de Mexico, rentre chez elle avec son épicerie...
"Wall Mart", disent les sacs.
Elle est pourtant une fière rebelle-alter-mondialiste...
Je ne comprends pas. Alors je questionne:

-Euh... tu fais ton épicerie là?
-Ouin... pas trop le choix: c'est ça ou les autres grandes chaînes. Tous les mêmes quand on y pense!
-Ok... mais... Comment ça?
-Bin, au travail, on me donne une partie de ma paye en bons d'achat utilisables chez les grandes surfaces de ce monde...
-Non... pas vrai?!

On fait quoi dans ce temps là?
J'ai une proposition de solution. (J'ai passé deux jours à y penser: pas vite-vite le gars!)

-Tu préfèrerais aller dans les marchés et les commerces locaux?
-C'est sûr! ... mais je ne peux me permettre de perdre cette partie de mon salaire...
-Je comprends... mais en l'utilisant, t'es une consommatrice de plus. Tu ne connais pas des gens qui vont dans les grandes surfaces par choix?
-Presque toute ma famille, oui.
-Tu pourrais donc leur vendre tes bons et t'approvisionner où ça te plaît. Eux, de toute façon, ils y vont!
-Ouin... pas fou...

Il y a toujours une solution: La choisira-t-elle?

À suivre...

lundi 22 octobre 2012

Mangeons de la viande! (?)

Bon... La parenthèse du titre ponctue bien mon point de vue sur la question.

Commençons par visionner le lien vers le vidéo sur mon Facebook 
(vous devrez peut-être m'ajouter comme ami pour le voir, y'a des choses pires dans la vie!):
 
J'ai tué une poule la semaine passée. C'était dans le cadre d'une formation sur la gestion de poulaillers. Mon vidéo exprime relativement bien ma façon de voir le sujet. Cependant, j'aimerais simplement partager avec vous quelques informations concernant la production de viande et la situation mondiale de l'agriculture en général. Vous ferez ce que vous voudrez bien faire par la suite. Pas vrai?

Pourquoi mange-t-on de la viande?

Plusieurs réponses possibles! La meilleure étant: je trouve ça délicieux! (en tout cas, moi, j'aime le goût de la viande et je mange mes steaks saignants!) On peut aussi parler de notre besoin de protéine. Ou bien dire qu'on a un producteur local de viande près de chez soi qu'on veut encourager... mais ça arrive plus rarement, non? Mais la vérité est qu'on mange de la viande parce que depuis qu'on est petit qu'on nous dit que c'est bon pour nous (même si le Guide alimentaire Canayen nous dit "Viandes et SUBSTITUTS", notre éducation a mis peu d'emphase sur les "substituts").

Mais même si on aime ça, il faut se questionner: Est-on obligés d'en manger autant? J'aime les chips ("croustilles" pour les francophiles) mais je n'en mange pas un sac tous les jours. Pour ma santé dans ce cas.
Et la santé de la planète: ça devrait pas rentrer dans l'équation?
Et les famines: en serait-on un peu responsables?

Je pose les questions et tente d'y répondre partiellement...

Pistes de réflexion.

Prenons premièrement la problématique des liquides. Saviez-vous que pour produire 1 kg de viande de boeuf cela nécessite autour de 1500 litres d'eau? Et que pour produire 1 kg de veau, de sa naissance à votre assiette, on parle d'une utilisation de pétrole équivalente à parcourir 220km avec une voiture économique?

Poursuivons avec l'utilisation des terres afin de produire des aliments pour notre bétail pendant que des gens meurent de faim. Pour produire un kg de viande de boeuf, l'animal doit manger autour de 15 kg de céréales. Pour le poulet on parle de 4 kg. Déjà moins pire.

Mentionnons aussi tous les vaccins et les hormones que l'on retrouve dans les viandes de supermarchés. Quels en sont les impacts à long terme sur la santé? On ne peut pas répondre à cette question.

Ajoutons au débat la qualité de vie des animaux, pour ceux qui se questionneraient sur le côté éthique de la chose... Moi j'en voudrais pas d'une vie enfermé à attendre la mort déjà presque prévue à une date précise sur un calendrier...

Et que dire de toutes les flatulences de ces millions d'animaux qui contribuent à la production de méthane: un des pires gaz à effet de serre! Je ne veux pas enlever le droit de péter aux animaux, loin de là, je suppose même qu'un boeuf qui ne voudrait pas péter nous donnerait de la viande moins tendre! Non!
Ce que je dis c'est que les espèces animales élevées pour la viande compteraient naturellement beaucoup moins d'individus: C'est notre consommation qui crée ça.

Je vous lance donc cette dernière question:
Combien de fois par année mangeriez-vous de la viande si vous aviez à la tuer vous-même?
Et je vous invite à rapprocher votre consommation réelle de ce nombre...

lundi 25 juin 2012

La justice pour le travailleur se trouve-t-elle vraiment dans le salaire minimum?

Jour de l'an, midi : Un dirigeant d'une grande entreprise a déjà empoché le salaire annuel d'un de ses employés à temps plein.
Combien de jours (incluant les congés payés) travaille-t-on dans une année?
Disons 250 : ça fera des chiffres ronds!
C'est-à-dire que ce dirigeant gagne 500 fois plus que son employé.

On nous parle souvent du salaire minimum. C'est un concept bien assimilé par tous et chacun.
Je crois qu'est venu le temps de parler d'imposer un salaire maximum! Mais comment?

J'offrirai dans ce billet quelques pistes de réflexions...
Je crois avoir déjà écrit sur le sujet d'ailleurs... mais plus j'y pense, plus j'ai envie d'en reparler!

Soyons logiques et réalistes : On ne proposera pas ici le communisme ou un salaire égal pour tous!
Non.
L'équité se trouve peut-être dans un ratio plus équitable entre la rémunération des dirigeants, des propriétaires et des employés.
Personne n'est 500 fois plus « productif » que son semblable.

Si vrai soit-il que certains emplois exigent des aptitudes spécifiques ou comportent des risques ou entraînent de grandes responsabilités; il faut selon moi encadrer la distribution de la richesse par des normes et sa redistribution par la taxation progressive (ça, on le fait relativement déjà chez nous).

Que diriez-vous de fixer le taux horaire maximum à l'intérieur d'une entreprises à 5 fois le taux horaire minimum à l'intérieur de cette même entreprise?
Sans bonus, de paiement en actions ni rien du genre, bien entendu!
Et tout en conservant un salaire minimum à l'échelle nationale, évidemment!

La situation serait donc la suivante :
Si l'employée la moins payée de l'entreprise gagne 15$ l'heure?
Le plus payé ne peut donc pas gagner plus de 75$ l'heure : on parle alors de 150 000$ par année.
On répond amplement à ses besoins (même avec une grande famille) avec ce salaire, non?

Le patron veut gagner 300 000$ par année? OK. 
Il devra payer ses employés « de base » à 30$ l'heure.
Sans pouvoir offrir ce salaire, il lui serait interdit d'augmenter le sien.
Ça me semble juste en crisse.

Ensuite, comme on le fait déjà, l'État se charge de la redistribution à travers les services sociaux et un revenu minimum garanti ainsi que par l'éducation et la santé gratuite à l'ensemble des citoyens.

L'argent est là. La richesse existe.
Ça fait des décennies que la croissance économique est au rendez-vous.
Pourquoi y a-t-il toujours des pauvres?
Il faut seulement arrêter de permettre l'existence de multimillionnaires qui s'enrichissent sur le dos de leurs travailleurs (et du citoyen... et des "ressources naturelles") et qui jouissent par leur statut de « Gens de Pouvoir » d'une influence certaine sur les décideurs élus de la Nation.

Nos élus ne pourraient-ils pas imposer un salaire maximum? C'est ma question du jour!

mardi 5 juin 2012

Festivals et casseroles

On nous dit que les festivals sont l'image de Montréal. On nous présente les festivals comme étant une opportunité de commerce, des événements qui attirent les touristes... On nous dit qu'il ne faut pas "troubler" ces événements.
Plus que tout, la saison des festivals nous accueille, "nous", les résidents du Québec. Ces performances publiques animent notre quotidien l'espace d'une saison. Les artistes nous présentent le résultat de leurs efforts et de leurs créativités en nous émerveillent.
Ne pas "déranger" les festivals... humm... oui? non? Pourquoi?
D'une part, on tente présentement de faire taire la contestation au Québec. C'est une belle stratégie de la part des représentant du statut quo, légitime d'une certaine façon. D'autre part, il faut aussi respecter les artistes qui viennent partager leur art avec nous.
Sans aucun doute, il sera impossible d'entrer sur les sites des festivals munis de casseroles.
OK. That's fair!
Cependant, serait-il possible de joindre des cris de type "casseroles" aux applaudissements? Et si le public criait "Bling, glang, plik" en applaudissant? Plusieurs des artistes sur scène seront sympathique au mouvement social en cours. On continue la contestation de façon civilisée, on reste éveillés tout l'été!
Qu'en pensez-vous?

samedi 5 mai 2012

Dogmatisme comptable de court terme


Si le discours de gauche est socialisant, le discours de droite est individualisant.
Dans lequel des deux types de société voulons-nous vivre? 
« Dans un juste mélange des deux », répondront démocratiquement la majorité des gens!

S'il est vrai que la gau-gauche existe, la droit-droite existe aussi :
c'est ce que j'appelle « le capitalisme de comptables ».

Le capitalisme et le communisme sont deux idéologies dépassées. Le temps a fait son effet.
Sur le papier, se sont des théories incroyables. À vrai dire, les deux sont excellentes!
(et je ne saurais dire laquelle des deux je préfère)
Mais elles reposent sur une réalité qui n'est plus d'actualité et elles ont prouvées toutes les deux leur potentiel destructeur. Pour mettre les choses au clair, selon moi, il faut se pencher sur  la mise en place d'une économie plus locale et associative... Et ce n'est pas le Plan Nord qui mènera le Québec dans cette direction. (On verra si je m'exprimerai sur ce sujet au cours des prochaines semaines!)

Mise en contexte: On est au début du XIXe siècle. La population (humaine) mondiale tourne autour du milliard d'individus. Les multinationales n'existent pas. Les enjeux environnementaux ne sont pas dans les équations. Quand on va virer en Asie pour aller chercher un produit, c'est qu'on n'est pas capable de le faire nous-même (ce n'est pas pour exporter des pratiques qui ne respecteraient ni les normes environnementales, ni les normes du travail de chez nous... pour le bénéfice d'actionnaires). Les théories économiques du temps sont basées sur l'économie de proximité, la juste compétition, la libre circulation de l'information (pas la publicité), etc.

Le problème : Personne au XXIe siècle ne revient sur les conditions de succès de ces modèles économiques (car elles n'existent plus). Les économistes (et certains de nos politiciens) le savent mais ne veulent pas se l'avouer car ils ont tout à y perdre. Ces modèles ne peuvent plus s'appliquer aujourd'hui : ils sont inadaptés à notre époque. Nos économistes sont donc devenus de simples comptables. Décevant.
Il nous faut repenser le monde.

Question de faire de l'actualité, je me permets une parenthèse sur la situation de l'éducation au Québec.

Présentation comptable :
Le coût de l'éducation universitaire en 1968 était de : 567$
En dollars constants, ça ferait aujourd'hui : 3560$
En s'éduquant maintenant, on augmente son salaire futur et on pourra rembourser notre dette.
La hausse est justifiée.
Qu'on me comprenne bien : que ces chiffres soient vrais ou faux (je n'ai pas vérifié), ce sont les valeurs humaines derrière l'analyse comptable que je veux questionner.

Les vraies questions sont plutôt :
Qui sont les gens qui avaient accès à l'Université en 1968?
Combien de gens fréquentaient l'Université en 1968?
Comment était structuré le marché de l'emploi en 1968?
Quel était le pourcentage de la population qui terminait son secondaire en 1968?
En s'éduquant maintenant, ceux qui gagneront un meilleur salaire paieront plus d'impôt (en quantité et en pourcentage) et pourront redonner à la société qui leur a donné ce cadeau qu'est l'éducation et permettre aux générations futures d'avoir aussi accès à des études. C'est beaucoup plus solidaire comme approche. Pourquoi le fait de s'endetter serait la seule manière de nous financer? Qui gagne avec ce système? Les institutions financières qui empochent les intérêts, bien sûr!
Et LA grande question : Pourquoi l'éducation? Pourquoi pas les routes? Pourquoi pas des postes de péage ou quelque chose du genre... Ou une taxe de plus sur l'essence? On pourrait réinvestir en éducation ou en environnement. Ça créerait autant de mécontentement? Qui sait! C'est une question de choix de société.

Redonner à la société n'est pas que monétaire. Depuis toujours, les philosophes, par exemple, ont beaucoup fait avancer notre monde. Qu'un philosophe s'endette autant qu'un futur médecin ou qu'un futur avocat me paraît absurde. Les deux ne devraient pas s'endetter et payer leur juste part d'impôt selon leurs choix de carrières. Non? Et le médecin qui veut faire carrière chez médecins sans frontières, il remboursera comment? (Vous me direz : et le médecin qui veut aller travailler à l'étranger où ça paye plus? Je réponds : combien sont-ils vraiment?)
Et il fait quoi avec sa dette l'universitaire qui ne trouve pas d'emplois ou ceux qui veulent faire bénéficier leur temps aux plus démunis?

On nous dit aussi aussi qu'on devrait limiter le nombre de changements de programmes d'études auxquels chaque citoyen peut s'éduquer. C'est qu'on veut créer des gens spécialisés. Le problème, c'est justement l'absence d'une vision globale. On est géré par des spécialistes. En isolant les connaissances en « spécialités », on diminue le niveau de conscience sociale. On a le spécialiste du sucre, celui de la farine, celui des œufs : mais qui sait comment faire un gâteau? Moi, j'aime bien le gâteau...
C'est comme si, pour des questions de budget, on limitait le nombre d'opérations différentes auxquels un citoyen malade aurait droit. Ahhh, vous voyez : à gauche aussi on peut faire de la démagogie!

Pendant ce temps, plusieurs banques et multinationales ne paient pas leur juste part d'impôts (et/ou bénéficient de généreusent subventions... ils créent des emplois qu;on nous dit: mais ils accumulent aussi des centaines de millions en profits!). Et ne venez pas me dire que les entreprises minières ou forestières iraient s'établir ailleurs si on augmentaient leurs impôts : les ressources sont chez nous.

Ça fait des années que j'essaie de comprendre la logique qui dit « à chacun sa dette, à chacun son véhicule, etc. ». C'était peut-être un beau rêve il y a 200 ans. Aujourd'hui, on voit des maisons avec 5 télés, 5 téléphones, 3 voitures et 3 ordinateurs pour 4 personnes. Excellent pour l'économie (ça aussi c'est relatif : la croissance économique est de plus en plus basée sur la carte de crédit des citoyens). Mais on s'isole devant ces écrans et on pollue par notre consommation excessive.

On s'isole, on pollue... Ce n'était pas dans les équations du temps de Karl Marx et Adam Smith...

Transports en commun, éducation, services sociaux... c'est ce dont a besoin notre société!

jeudi 15 mars 2012

L'obsolescence planifiée, ou l'adolescence économique...

"lescence": je ne sais pas ce que ça signifie exactement...
Mais, on retrouve ce suffixe dans "obsolescence" et "adolescence"... je me risque donc à dire que ça doit signifier "manque de maturité"!

Et, à l'oreille, ça sonne comme "l'essence".
Pas dans le sens de "essentiel": je me réfère plutôt au liquide polluant qui sert à faire fonctionner un moteur.

L'obsolescence planifiée, c'est l'idée de prévoir une durée de vie limitée lorsqu'on fabrique un produit de consommation. Une vision à court terme basée sur la recherche d'une croissance économique où le prix à payer est une dégradation de l'environnement et un maintien de la semaine de travail de 40 heures.
Pendant qu'on maintient les gens occupés, ils n'ont pas le temps de remettre en question le système dans lequel on vit. Il est où le rêve?
On est dans un paradigme de développement économique mal organisé: un "mal-développement"!

Les compagnies sont motivées par le profit (à court terme)... surtout depuis que les propriétaires (en partie "nous", à travers de fonds d'investissements) sont des actionnaires déconnectés de la réalité de l'entreprise et recherchant la fructification de leurs investissements.
Nos fonds de pensions recherchent une rentabilité sur l'investissement et les conditions de travail des employés ainsi que les impacts environnementaux, conséquences de la recherche de la rentabilité économique, ne sont pas à l'agenda des investisseurs.
Et quand un fond d'investissement veut investir localement ou selon des critères éthique, on lui rappelle que ce n'est pas le temps d'avoir des valeurs mais bien de "créer de la valeur"... quitte à prendre des risques et d'investir dans des fonds spéculatifs, dans l'armement, etc.

Je reviens à l'obsolescence planifiée:
Nos gouvernements permettent à ces produits d'être sur le marché...
Il me semble que ce serait facile d'interdire la présence de ces "puces électroniques" qui bloquent les imprimantes après "X" utilisations, il me semble qu'il serait facile d'interdire l'obsolescence planifiée...
Mais comme disait François Cardinal: "Le consommateur veut payer moins cher et en a pour son argent!"

Je pose les questions:
Depuis quand le "citoyen" est-il réduit au statut de "consommateur"? (à
Pourquoi est-on devenu des "clients" dans les transports en commun? Je préfère être un "usager".
Pourquoi, dans les réunions de professeurs, parle-t-on de la clientèle étudiante? Je suis étudiant? Pourquoi je serais un client plutôt qu'un patient (humm: patience, je vais revenir à mon sujet!) ou un malade à l'hôpital?

Dans les années 70, Peugeot faisait des voitures tellement bonne qu'elles duraient à l'infini (ou presque): une fois que quelqu'un en avait une, il n'en rachetait jamais... ils ont failli faire faillite! (et ils ont commencé à fabriquer de moins bonnes voitures).
La "Beetle" de VolksWagon (qui signifie "la voiture du peuple) était aussi facile à entretenir et à réparer qu'une tondeuse à gazon: ils ont cessé de fabriquer ce modèle facile d'entretien et durable!
Mon père a encore le frigo qu'il avait v'la 30 ans! Les frigos d'aujourd'hui durent 10-15 ans... si on est chanceux!

En voulez-vous des exemples?!?

On n'est pas supposés d'avoir fait des progrès technologique??
Crisse: on va sur mars!

La société de loisir à laquelle les gens rêvaient dans les années 80 était basée là-dessus: on fait des meilleurs produits, on réduit la quantité de travail humain nécessaire en automatisant les procédés et on peut donc travailler 20 ou 25 heures par semaine (et donner des heures aux sans-emploi, donc réduire le chômage!) afin de créer une société dans laquelle on travaille moins et on vit plus!

On améliore les procédés afin d'êtres moins polluants et on crée un monde où il fait bon vivre!

Par qui on s'est laissés avoir? Ce n'est pas de l'évolution! Quand a-t-on cessé de rêver?

Il nous reste à trouver comment changer cela, comment créer la société qu'on désire pour les générations à venir, comment influencer le cours de l'histoire plutôt que de subir les conséquences des décisions de la classe dominante qui s'enrichit sur notre dos et celui de l'environnement, comment voir à long terme et agir à court terme!

Bonne réflexion!

lundi 6 février 2012

Le "gagnant-gagnantisme" durable (ou: quand la somme de bonnes décisions individuelles donne un résultat global positif)

Mes biens chers lecteurs! Une fois de plus je me remets à l'écriture: l'Amérique latine m'inspire!
Comme la plupart d'entre vous le savez, je suis présentement au Mexique pour 6 mois dans le but de terminer ma maîtrise en faisant un projet de jardins urbains. Ça devrait influencer mes sujets d'écriture!

Je vous entretiens donc aujourd'hui sur le "gagnant-gagnantisme". Bon, le mot n'existe pas vraiment mais laissez-moi vous expliquer mon propos.

Dans la plupart des actions que pose un être humain, il y a des conséquences positives et d'autres négatives.

Tu invites des amis à souper: tout le monde est content mais tu dois faire la vaisselle. Positif / Négatif.
Tu décides de ne pas faire la vaisselle et d'utiliser du jetable? C'est l'environnement qui subit le négatif.
Tu ne paye pas cher tes vêtements fabriqués "on ne dira pas où": tu gagnes mais ton voisin a perdu son emploi à l'usine de textile (je ne partirai pas sur les conditions de travail et les normes environnementales de certains coins du monde: vous connaissez mon avis sur le sujet!)

Bon... les exemples étaient faciles. Allons-y pour un exemple à l'échelle d'un pays!
L'exode des cerveaux est un phénomène important. Plusieurs pays en situation difficile en paient un fort prix. En effet, comment reconstruire un pays si les gens les mieux formés quittent pour l'étranger? Le sujet est délicat, je sais bien, et je compte clarifier mon propos au cours des prochaines lignes (Si vous décidez de poursuivre la lecture! Allez, "come on", lisez encore un peu plus!).
Bon... je m'imagine dans la situation suivante: Je suis ingénieur et ma famille vit avec moins de deux dollars par jour. J'ai deux choix: je travaille pour gagner ma vie difficilement, améliorer un peu la condition de mes proches et construire mon pays OU je tente l'aventure de la migration qui me permettra de gagner beaucoup plus d'argent afin d'en envoyer à ma famille et améliorer significativement leur niveau de vie.

Individuellement, si on fait abstraction de tous les sacrifices que comporte le fait d'aller s'installer dans un nouveau pays, la bonne décision est de partir et d'appuyer financièrement notre famille depuis l'étranger.
Globalement, notre pays d'origine voit ses meilleurs éléments quitter...

On n'est pas tout à fait dans le "gagnant-gagnant"... Y aurait-il toujours un perdant quelque part?? J'espère bien que non!

Présentement, on est en train de démarrer un jardin dans une école du Mexique et chez les familles des élèves. Analysons un peu le tout sous l'angle du "gagnant-gagnantisme"... mettez vos lunettes roses!

Au niveau de l'école: ce projet s'inscrit dans le cadre du cours d'écologie et de développement durable, un projet concret d'apprentissage par l'expérience.
Au niveau des enfants et de leurs familles: Ils pourront produire une partie de leur alimentation chez eux dans un contexte où les prix des légumes au marché augmentent chaque année plus rapidement que le salaire moyen.
Au niveau des marchés: comme le prix des produits augmentent mais que les gens achèteront un peu moins, leurs revenus devraient se maintenir en ayant à travailler un peu moins ou ils pourront vendre un partie de leurs récoltes sur d'autres marchés.
Au niveau de l'environnement: nous cultivons dans des chaudières et autres contenants recyclés, nous contribuons à réduire l'utilisation de sacs de plastique, nous réduisons l'effet de serre par le compostage et la récupération d'eau de pluie...

Vous me direz: oui mais non! Tout ça est bien beau mais c'est du travail d'entretenir un jardin! Ouin... c'est pour ça que nous ferons tout en notre possible pour que le jardinage soit divertissant, pour que les enfants y apprennent, pour créer des activités où il fera bon échanger avec ses voisins!

Rien n'est parfait mais on essaye fort!!