samedi 9 octobre 2010

La liberté...

On dit plusieurs choses sur la liberté.

Falardeau disait que ce n'était pas une marque de yogourt (en allant à l'épicerie, on se rend vite compte qu'il se trompait), d'autres disent qu'elle s'arrête là où commence celle des autres... mais, presque toujours, notre liberté a pour frontières un système de règles, de lois, de coutumes...
Il y a la liberté du commerce, la liberté de mouvement, la liberté d'expression: tout ça a de la valeur.

J'ai compris que la liberté comptait beaucoup pour moi lors de mon voyage à Cuba il y a deux ans: aller au poste de police simplement parce qu'on a dormi chez des amis, c'est un non-sens à mes yeux!
Mais de quelle liberté je parle? Je crois que je fais référence au sentiment de liberté plus qu'à la liberté elle même. Mais, se sentir libre: qu'est-ce que ça veut dire?

Premièrement, je crois qu'on doit être responsable de notre vie, ou de notre survie. Je m'explique avec deux exemples, un Montréalais et un du Nicaragua.
Made in Montréal: il y a environ huit ans, il pleuvait. (bon, il y a eu de la pluie depuis 8 ans, je sais!!) Je recommence. Donc, il pleuvait et j'étais dans un autobus de la STM. À cette époque, je vivais entre deux arrêts d'autobus. On est arrêté à un feu rouge sur mon coin. Il pleut des cordes... Je demande au chauffeur de descendre: ''Bonsoir monsieur, ça va bien? Petite question pour vous... on est arrêté, près du trottoir, il pleut et j'habite ici: je peux descendre?'' Sa réponse fut la suivante: ''Non, non... si tu descends et que tu te foules la cheville, tu peux me poursuivre et je vais perdre ma job!''
Je crois que ça illustre bien mon propos: je ne pouvais être responsable de ma propre sécurité, de mes propres actes...
Made in Nicaragua: Hier, on s'installe sur des chaises de patio dans un quartier reculé, en plein milieu d'une petite rue, il est minuit, on boit quelques bières et on rit. Ensuite vient l'heure de rentrer: On monte sur les motos, pas de casque, et on file vers ma maison. On fait un petit bout à l'envers sur une rue à sens unique, pas de danger, il est 1h30, personne sur la route. À ce moment, j'étais responsable pour ma vie, pas de règles pour m'en empêcher... Est-ce que c'était dangereux? Je ne crois sincèrement pas! (J'aurais aussi pu parler d'être 7 personnes dans un taxi ou de monter dans une boîte de pick-up pour se rendre en campagne)

Pour conclure, voici donc mon point de vue sur les règles, nombreuses, faites soit-disant pour nous protéger: ces règles empiettent sur notre liberté de décision, sur des choix qui ne mettent pas les autres en danger... et qui ne nous mettent pas en danger tant que ça non plus!
En occident, on naît dans un système de règles qui nous dit comment vivre: la vie est donc définie en fonction des règles pré-existentes.
Ici, on vit... et les règles s'adaptent à la réalité.
Il est beaucoup plus facile de créer des changements, d'évoluer quand on n'est pas enfermés dans un cadre rigide.
Mais le plus important, c'est l'impression de ne pas être en train de faire quelque chose de mal, de ne pas sentir un jugement des autres sur nos actions, que tout ça soit normal... Donc, la liberté c'est surtout de ne pas avoir de boule de stress quand tout ce qu'on fait c'est d'essayer de vivre sa vie!

2 commentaires:

  1. Il y a aussi: la liberté des autres étend la mienne à l'infini - Bakounine

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  2. Merci Denis!! Ou: merci Bakounine... ah ces anarchistes!!

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