L’humain est fondamentalement solidaire malgré ce qu’on peut
en penser. Donnez-nous une bonne raison de se serrer les coudes et nous le ferons.
Et ensuite plusieurs iront même jusqu’à lever ce même coude pour célébrer cette
solidarité.
Du moins, c’est ce que j’aime croire.
On se sent souvent impuissants, ça oui. Et ça mous mène à l’inaction :
pourquoi j’agirais si je n’ai pas d’impact, après tout! Réaction normale, non?
C’est cependant en train de changer.
Du moins, c’est ce que
j’aime croire.
Au temps de Martin Luther King Jr., les Américains se sont
serrés les coudes.
Au temps de Gandhi, les Indiens se sont serrés les coudes.
Au temps de la crise du verglas, les Québécois se sont
serrés les coudes.
Dans les luttes ouvrières,
féministes et indigènes : les gens se sont serrés les coudes.
Quand les gens affrontent les
famines, les catastrophes naturelles ou les épidémies, les humains se serrent
les coudes.
On veut protéger la rivière ou la forêt du village, on se serre les coudes.
On a parfois gagné et parfois
perdus. Mais on l’a souvent fait les coudes serrés!
Du moins, c’est ce que j’aime
croire.
Je sais en même temps que chacune
des batailles précédemment nommées avaient leurs lots de détracteurs et de gens
qui disaient que ça ne servait à rien de se battre et que c’était perdu d’avance.
Ça ne change pas non plus.
Vous remarquerez que tous ces
combats avaient un point commun (à part le serrage de coudes!). Tous ces
combats visaient d’abord et avant tout à modifier, soulager ou améliorer une
situation d’injustice se vivant dans le présent : l’exploitation des
ouvriers, l’iniquité pour les Femmes, les Indigènes, les Noirs, la mauvaise
répartition de la richesse, les catastrophes naturelles, etc.
Il est là le changement de paradigme.
Les luttes environnementales ne se passent plus seulement dans un espace
physique mais également dans un horizon temporel. C’est maintenant l’avenir
plutôt que le présent qui est important. Il n’y a pas d’axe Nord-Sud, pas d’axe
Riche-Pauvres, pas d’axe Moi-et-l’Autre… Tout le monde a besoin d’eau et d’air.
Il est impossible de se détacher
complètement des changements climatiques pour tous les jeunes de la planète. La plupart d’entre eux seront en
vie en 2050.
Du moins c’est ce que j’aime croire.
Il est impossible pour quiconque
de se détacher des impacts des changements climatiques à long terme. Nous
connaissons tous des jeunes à qui nous souhaitons de l’eau et de l’air purs
pour longtemps.
Du moins c’est ce que j’aime croire.
Ça commence ce vendredi… et ça
continuera.
Du moins, c’est ce que j’aime croire.